On s’est toujours focalisé sur les premiers tomes de l’œuvre d’Hergé, mais on a trop souvent oublié le message politique de Tintin et les Picaros.
Dans un pays fictif, le San Théodoros, règne la dictateur fascisant le général Tapioca, son éternel rival Alcazar réfugié dans la jungle cherche à lui ravir le
pouvoir. A la fin de l’aventure Tapiocapolis devient Alcazarpolis. le général Alcazar occupe un palais luxueux, le peuple, lui, reste toujours plongé
dans la misère Les uniformes des soldats changent ainsi que les louanges au chef de l’Etat, Le changement de régime ne résout pas nécessairement les inégalités sociales,
ni la démocratisation d’un Etat.

L’Europe de l’Est a connu une évolution contrastée, Liberté d’expression, de circulation sont apparues mais certains pays ont vu leur démocratie évoluer vers
in national populisme ou un national catholicisme qui n’ont parfois rien à envier à celui de Pilsudski ou de Horthy dans les années 30 ! la transition démocratique n’est jamais gagnée et c’est
cela qui est inquiétant en Méditerranée orientale.
L’enthousiasme médiatique des Révolutions arabes est vite retombé, la crise économique et le barnum des Présidentielles monopolisent le temps d’antenne
!.
Voulant tourner à la dictature, les peuples arabes peuvent se retrouver pris au piège entre des oligarchies néolibérales maintenant une parodie démocratique
et des islamistes obscurantistes tout aussi défenseur de l’ordre néolibéral. Les islamistes se servent de la pauvreté mais maintiennent une politique une politique néolibérale. les
Bourgeosies locale peuvent même s'appuyer sur eux pour maintenir leurs privilèges
Ce que je résume à coup de sabre, l’économiste franco-Egyptien, Samir Amin l’explique plus finement dans son article : « 2011 : le printemps arabe ? Réflexions
égyptiennes, par Samir Amin (1) . analyse qu’abonde également Akram Belkaïd dans le Monde Diplomatique (2).
Un affrontement, entre progressistes et une bourgeoisie capitaliste prête à s’allier avec les islamistes, semble se dessiner en Tunisien et en Egypte. La misère et
le manque de culture démocratique risque de profiter à l’obscurantisme.
À quelques jours des élections du 23 octobre qui désigneront les représentants d'une assemblée
constituante, les islamistes tunisiens ont montré leur vrai visage. Près de 300 salafistes ont tenté d’attaquer, dimanche dernier, le siège de la télévision privée Nessma à Tunis après la
diffusion, du film franco-iranien Persepolis. !
Ce film est d’ailleurs le meilleur témoignage d’une oppression à une autre les militants laïques, socialistes, , communistes ont été exécutés ou exilés. 30 ans
après les démocrates sont persécutés et les islamistes iraniens font régné la terreur tout en garantissant l’ordre néolibéral ! C’est un scénario que nous ne souhaitons pas sur le bassin
méditerranéen.
1 http://socio13.wordpress.com/2011/05/26/2011-le-printemps-arabe-reflexions-egyptiennes-par-samir-amin/
2 http://www.monde-diplomatique.fr/2011/10/BELKAID/21108 : Akram Belkaïd Après les révolutions, les privatisations...