Voraces

Publié le 14 octobre 2011 par Quiricus

Taïaut.. ! Taille, tranche et découpe, et ne laisses plus de gras sur la tranche. Repais toi et gaves toi jusqu’àl’immondice des dépouilles fraîches. Plonge dans la victime ce dard fourchu qui te sert de langue toi le lettré, l’intellectuel, sûr de toi, le pied sur l’autre. Tu détiens la vérité bouffi d’orgueil, tu as gagné le droit d’avilir l’autre sur les bancs rappeurs de culottes. Pendant que l’ouvrier les mains dans la fange élevait l’ascenseur de ton futur ciel, tu le croisais dédaigneux du haut de tes livres talonnettes, malhonnête. Et aujourd’hui tu tances, soupèses et balances le moindre mot, la moindre phrase qui n’aurait pas la queue rase. Du bout de tes gants blancs tu rejettes l’impétrant imprudent le rayant de ta jet-set versatile goguenard et moqueur ridicule. Mais qui t’as donné ces droits, qui t’as placé là où tu te crois, sur cet éphémère piédestal de vanités fugaces, vorace…