Comme on pouvait s’y attendre, la mobilisation du 11 octobre n’a pas été à la hauteur de l’enjeu. Les confédérations ayant refusé d’appeler clairement à la grève, voire l’ayant ouvertement combattue (la CFDT), les fédérations ou syndicats d’entreprise ont appelé dans le désordre et sans conviction, ici à un débrayage de 2h, là au rassemblement, d’autres plus clairement à une grève de 24h. Au Havre, la mobilisation a été plus forte que prévue, avec de nombreux cortèges, du privé comme du public, puisque la manifestation a rassemblé près de 3000 personnes. Mais nous savons que c’est plus fort qu’il faut frapper.
Car il s’agit aujourd’hui de ne pas se résigner : oui nous savons que la défaite de l’an dernier sur les retraites a laissé des traces dans la combativité, oui nous savons que par conséquent beaucoup d’entre nous se disent qu’ils « attendent 2012 » pour enfin battre Sarkozy. Pourtant personne n’est dupe : battre Sarkozy c’est essentiel mais absolument pas suffisant pour battre sa politique. Car les plans d’austérité mis en œuvre pour payer la dette publique ne s’arrêteront pas là. Et cette dette, Aubry comme Hollande n’envisagent pas un seul instant de ne pas la payer…
Or pour nous il est temps de construire un large mouvement unitaire pour dire clairement qu’on ne paiera pas cette dette qui n’est tout simplement pas la nôtre ! D’ores et déjà l’ensemble des organisations syndicales, politiques, associatives, doivent se réunir pour exiger a minima un moratoire immédiat sur le paiement de la dette, un audit citoyen pour démontrer que cette dette, ce sont les capitalistes qui l’ont créée… pour faire toujours plus de profits ! Pour lutter contre l’austérité, pour défendre les services publics et la protection sociale, il n’y a pas d’autre chemin : c’est la bataille pour le non-paiement de la dette. Le NPA du Havre participera dès lundi, avec bien d’autres, à la construction d’un tel combat unitaire.