Marcelle France « Mère Fatale », notre « MF », une femme ordinairement extraordinaire, une femme comme moi quoi, une «F1» de la maman, accouche de sa deuxième fille à la maternité, dur séjour…
La camarade de chambre
Nous avons accouché « ensemble » ! Bon, une porte nous séparait ; mon accouchement a duré quatre heures, le sien quinze. Quatre ans plus tard, j’entends encore ses cris de bête et mes tympans protestent. Appelons-là « Madame N. » (comme nunuche) parce que okay pour balancer mais en toute sécurité. J’ai partagé quatre jours et trois nuits interminables avec elle où preuve a été faite qu’une personne pouvait cumuler à elle seule presque tous les défauts. La croisade a commencé avant le jour J. Madame avait mal partout, madame ne savait pas comment se positionner, madame avait faim, un peu froid, puis très chaud, puis soif mais l’eau était trop tiède et le verre sale, et puis le service n’avait rien à voir avec celui de hôpital où elle avait accouché de « son premier », et puis les infirmières ne venaient pas assez vite (c’est certain, elles le font exprès…). Et la litanie recommençait, entrecoupée de soupirs, grincements et sanglots variés.
Ma fille, encore dans son abri, énervée par cet énervement palpable dans l’atmosphère inventait les plus durs coups de pieds qu’elle ne m’ait jamais donné et sûr, peu d’enfants ont malmené à ce point leur mère avant de naître.
Mais c’est lorsque ma voisine est remontée avec sa descendance que mes vrais ennuis ont débuté. Le réflexe de survie aurait dû m’inciter à demander une dérogation à la chef de service pour migrer dans une alcôve voisine. Je ne l’ai pas fait.
Aux jérémiades incessantes se sont ajoutées les visites de son mari et de son fameux « premier » ; celles de ses parents, de la mère de son mari (par chance cette dernière était divorcée); quelques paires d’oncles, tantes, cousins, cousines, tous venus avec cadeaux et victuailles pour tenir le siège jusqu’à éviction par le personnel. Si je n’avais demandé à beau chéri de limiter strictement nos propres visites, nous aurions dû repousser les murs. Lorsque, après ce chahut nous nous retrouvions enfin seules avec nos bébés, Madame N. racontait cent vingt fois de suite au téléphone l’histoire passionnante de son accouchement à son carnet d’adresse complet et ne reposait son outil démoniaque que pour me dire les larmes aux yeux son insupportable envie de fumer. Et l’enfant dans tout cela brûlez-vous de demander ? Eh bien il pleurait le jour et il pleurait la nuit. Étonnant, non ?
Très logique conclusion de cette dure histoire : si vous n’avez pas encore accouché, réservez une chambre individuelle. S’il est trop tard pour le faire et qu’en arrivant vous subodorez une cohabitation délicate, rentrez immédiatement chez vous, vous trouverez une solution.
À suivre…
Zut j’ai raté les premiers épisodes : « MF 1», Être une maman pas facile, et ce dès le commencement, voyez quad MF2 est « tombée enceinte », où MF se heurte au corps médical et en ressort glorieuse quand le bâtonnet de MF4 dit oui… Reste à s’enquiller 38 semaines penchée, presque rien comparé ensuite aux vacances des MF, fini le véritable temps des vacances ! Et à peine rentrée de vacances elle emmène sa fille au musée. ; d’autant plus remarquable qu’elle est enceinte et ressent une folie envie de manger… des sushis. Le plus dur enceinte étant de rester mince, rester mince, mince alors, et plus encore de commander le sexe de son enfant. Ah, dur et sublime labeur que d’être mère… fatale absolument !
J’aime ! Mais c’est qui cette Marcelle France ?
Marcelle France c’est MF. MF est une Femme. MF est une Mère. Et inversement. Forcément brillante et pas seulement lorsqu’elle met des paillettes sur les yeux. Héroïque et fragile, optimiste et tourmentée, séduisante quand ça la tente, belle dehors quand elle s’y croit, belle dedans quand elle y croit, romantique quand ça lui chante, désirante quand ça l’enchante, douce ou implacable selon la circonstance, parfois délirante, forcément polyvalente, exténuée avec élégance (enfin elle le tente), imparfaite avec constance. Mère Fatale absolument.
Et en vrai, c’est qui, c’est qui ?
> L’auteur : Je retrouve Marcella sur son blog : www.bureaudemarcella.com
> L’illustratrice : Je retrouve Pépée sur ses blogs :
http://manetattitude.wordpress.com
http://ctoileherosbypepee.wordpress.com
http://tranchedenvie.wordpress.com
> Et nous aussi ! En Mères Fatales, véritables F1 de maman que nous sommes toutes, retrouvons-nous également sur le blog officiel des Mères Fatales et adhérons au groupe Facebook «Marcelle France, Mère Fatale». Allez, Çacéfé !