Mes proches me plaisantent souvent sur mon caractère ascétique, sur le refuge monastique auquel me contraignent à la fois les exigences du métier, le goût des livres et mon travail d’écriture... En cela, je ne suis pas surpris de me sentir attiré par les romans de Herman Hesse que j’ai survolés à vingt ans et vers lequel je reviens.
Herman Hesse était le fils d’un pasteur et il a consacré sa vie et son œuvre à des méditations philosophiques qu’il a analysées dans ses œuvres... « Le Loup des Steppes », « Narcisse et Goldmund », « le Jeu des Perles de verre ». L’essentiel se joue dans le domaine de la spiritualité pour ce penseur exigeant qui s’est vite démarqué de son Allemagne natale dont il a toujours rejeté les montées de nationnalisme radical.
Sous le nazisme, et en exil en Suisse, il écrit donc « le Jeu des Perles de verre ». Ce jeu consiste, pour ceux qui le pratiquent, les disciples, les initiés, les fidèles (car le jeu prétend créer une nouvelle forme de « religion ») de faire coïncider les arts, les mathématiques, la science afin de tendre vers un idéal. Pour explorer cette possibilité de l’esprit humain, l’auteur raconte le parcours d’un enfant doué en musique qui, à sept ou huit ans découvre le caractère sublime de la musique au moment où il rencontre un maître avatn de s’initier au jeu des perles de verre.