Dans le monde du cinéma, il existe une race bien particulière de film : ceux qui sortent directement en DVD. La plupart du temps, ces films ne font pas vraiment recette et vu le peu de communication autour d’eux, ça se comprend. Et puis, certains sont de tels navets qu’ils ne valent même pas le coup qu’on s’y arrête plus de quelques secondes. Pourtant, parfois, il est possible de tomber sur une petite perle qui devrait se trouver sur toutes les étagères. Donc lorsqu’on m’a proposé une version du film Stake Land afin d’en faire une critique, je ne me suis pas fait prier.
Synopsis : L’Amérique n’est plus qu’un chaos politique et économique depuis qu’une terrible épidémie s’y est propagée. Et pas des moindre, puisqu’il s’agit de vampirisme. C’est dans cet enfer sur terre que Martin, un adolescent, rencontre un chasseur de ces monstres aux dents pointues. Aidé de celui-ci et des rencontres qui jalonnent son périple, il se dirige vers le Canada, encore épargnée par l’épidémie. Encore faudra-t-il pouvoir échapper aux buveurs de sang et aux fanatiques religieux…
Franchement, je ne vais pas vous mentir, les dix premières minutes ne m’ont pas, mais alors pas du tout emballé. Le début nous donne l’impression qu’on a à faire à un film kitch, gore et mal fichu. Mais après quelques minutes de plus, je me suis vite rendu compte que ma première impression était complètement fausse. Stake Land n’est pas un film de vampire comme les autres puisqu’au lieu d’aborder le côté combat ou le côté «romantique» de la chose, celui-ci se contente de montrer un groupe de personnes qui tente de survivre dans le chaos. D’ailleurs, ceux qui ont vu la série ou lu le comics The Walking Dead verront pas mal de similitude avec ce film. En outre, lors des attaques de vampires, Stake Land à un rythme rapide pour montrer la tension. Mais quand le groupe se contente de fuir et de survivre, le rythme se ralenti afin d’illustrer toute la douleur et la détresse des personnages.
La réalisation est également exemplaire. Le film est assez gore, sanglant et dégoutant mais sans tomber dans l’excès ou dans le kitch. La photographie est étrangement très belle car même si beaucoup de plans montrent des villes et villages dévastés, d’autres en revanche montrent des montagnes enneigées absolument superbes. En ce qui concerne le jeu des acteurs, une fois de plus, il n’y a rien à dire. Ils sont pratiquement tous inconnus (sauf pour les fans de Gossip Girl qui reconnaitront Connor Paolo) mais ils se débrouillent très bien et surtout, ils ont une très bonne complicité.
Stake Land n’est donc pas le gros navet auquel je m’attendais, loin de là même. Il aborde le genre de manière originale et arrive à accrocher le spectateur jusqu’à la fin. D’ailleurs, même cette fameuse fin est originale et bien amenée. C’est donc un bon petit film qui est largement au dessus de pas mal de film du même genre et qui pourtant eux, sortent au cinéma. Sans être un fan de film de ce style, j’ai vraiment adoré, donc un amateur devrait se régaler !
Stake Land – Trailer / Bande-Annonce [VO|HQ] par Lyricis