Poulet Donburi, Oyako Donburi

Par Boljo

Poulet Donburi

Dans mon livre « la cuisine asiatique pour tous » le Donburi est orthographié Domburi, la majorité s’accorde sur l’emploi du « m » et non du « n ». Coquille ou pas, j’avais envie d’une recette japonaise pour utiliser mes précieux sachets de dashi, ces petits granules de bonite (une espèce de thon) qui donnent le goût à la cuisine japonaise, espèce d’équivalent de nos bouillons de cube, version poisson.

Le Donburi est en fait le nom du bol contenant ce plat de riz et ses accompagnements qui peuvent varier suivant la recette. Il fait partie des plats familiaux, vite préparés et bon marché de la cuisine japonaise, s’il ne figure pas sur les tables de fêtes au Japon, il fera honneur à la vôtre pour un repas asiatique.

Vous pouvez en trouver une recette et l’illustration d’un très joli bol, sur ce blog bien fourni en recettes, liste d’ingrédients détaillés et bien d’autres choses sur la cuisine japonaise. Il a une dent aussi longue qu’une ribambelle de baguettes contre Alice qui lui a pourri son site et il l’aurait sûrement bien vu se faire hara kiri à la suite de la perte d’une partie de ses données.

 J’y ai songé un moment (à me faire hara kiri) après avoir brûlé 2 fois mes fournées de feuilles de Nori. Méfiance, la feuille est fine et même deux minutes au grill c’est trop. La recette conseille de les griller au-dessus d’une flamme mais étant équipée tout électrique, le four même s’il s’avère dangereux pour la feuille d’algues reste plus pratique que la plaque vitro-céramique.

Je croyais avoir du Mirin, mais en fait non, j’ai confondu avec une sauce Hoïsin ramenée d’un voyage, elle a fait l’affaire et finalement apporté le goût doux et sucré au plat. Le mirin (味醂 (みりん), plus joli que sa traduction : « sapide anti-astringent » est une sorte de saké utilisé aujourd’hui presque uniquement comme assaisonnement dans les cuisines coréennes et japonaises. Il est fabriqué avec du riz gluant cuit, fermenté par un kōji additionné d’eau de vie (le plus souvent du shōchū). Contrairement au saké, il se conserve plusieurs années stocké en lieu frais, à l’abri de la lumière, son degré d’alcool est moindre, aux alentours de 11 à 18°.

Après ces quelques déboires et vicissitudes de cuisinière pressée, la recette donne un plat qui se réchauffe le lendemain midi dans notre bento pris à la maison. Et dire qu’avec toutes mes boites, je n’ai même pas un exemplaire de ces lunch box. Un comble !

Poulet Donburi, plat japonais

Ce plat étant une invitation au voyage, je l’envoie à Méli de « J’aime la cuisine » pour son jeu/concours qui fête la première année de son blog.

DONBURI pour 4

Faire gonfler dans de l’eau tiède

  • 1 poignée de champignons séchés japonais (ne me demandez pas lesquels, la traduction littérale de ceux que j’ai trouvé donne « champignons séchés de ??? » ce qui vaut bien les traductions aléatoires de certains manuels).

Laver

  • 300 g de riz à l’eau froide, le mettre dans le wok avec 450 g d’eau, porter à ébullition, baisser le feu, laisser cuire 10 mn à couvert et à feu moyen. Laisser reposer, couvercle fermé, 10 mn.

Eplucher, émincer et faire blondir

  • 2 oignons

Mélanger dans un bol et ajouter aux oignons

  • 4 c à s d’eau
  • 4 c à s de sauce soja japonaise (ou juste soja)
  • 2 c à s de sauce Hoisin (Mirin si vous en avez)
  • 1 c à c de granulés de Dashi

Porter à ébullition, cuire quelques minutes jusqu’à ce que les oignons soient tendres. Réserver dans un bol.

Dans la même poêle ou le wok débarrassé de son riz, faire dorer

  • 300 g de poulet (blancs ou cuisses désossés) coupés en fines lanières

Ajouter la sauce aux oignons. Battre sans insister :

  • 3 oeufs

Verser sur la viande et les oignons, couvrir et laisser cuire 2 ou 3 mn à feu doux, jusqu’à ce que les oeufs soient pris.

Faire brûler ou plutôt griller le nori, 15 secondes conseillées au-dessus d’une flamme ou très peu sur une plaque à pâtisserie sous le grill du four.

Transférer le riz dans un plat ou dans des bols individuels, creuser un peu le centre, déposer le poulet, parsemer de nori émietté entre vos doigts, décorer avec les champignons préalablement passés à la poêle avec un peu de soja.

Et Voilà le Japon dans votre Assiette !

NOTES

  • Le plat original comporte 6 oeufs, donc trop pour nous mais lâchez-vous si ça vous dit.
  • Son nom complet est « Oyako Donburi », traduction (si mes renseignements sont bons ; je ne parle pas le japonais) :

oyako = parents et enfants
donburi = bol

  • Plus de recettes japonaises, ici
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