Critiques Séries : American Horror Story. Saison 1. Episode 2.

Publié le 13 octobre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story // Saison 1. Episode 2. Home Invasion.


Voilà la série la plus décriée de la rentrée, on a les critiques qui adorent (comme moi), et ceux qui détestent (mais je les citerais pas, ce serait leur donner du crédit). Parmi les reproches de la série, il y a les multiples références du pilote au genre horrifique et de suspense sauf que personnellement, je trouve pas ça mauvais, bien au contraire. Rendre hommage de la meilleure façon qu'il soit à un genre qui s'est perdu en télévision, je trouve que c'est à la fois une bonne idée pour renouveler le genre sériel mais aussi pour renouveler un peu le genre horrifique. La première référence de ce nouvel épisode ira pour moi à Psychose d'Alfred Hitchcock, le tout en 1968. On a une fois de plus un rapport avec le sexe, ici le bondage. C'était vraiment sympa la scène, elle lance l'épisode d'une façon déjà très fun, très caractéristique de la "home invasion" également où la psychose d'un médecin qui aide de jeunes infirmières. Et voilà, la boucle est bouclée. J'adhère aussi à l'idée de voir les années précédents les évènements de nos jours. C'est tellement revigorant de voir un scène fabuleuse sur un air de la comédie musicale Hair, alias "Aquarius / Let The Sun Shine In".
Mais l'épisode se déroule de nos jours forcément, et c'est à The Strangers (2008) et d'ailleurs ce n'est pas auportun puisque Violet lit une copie du livre The Stranger d'Albert Camus ; ou encore un peu à Funny Games (1997) qui j'ai pensé. En effet, une bande de trois cinglés (deux filles - et un homme) vont venir faire peur à Violet et Vivian alors qu'elles sont seules dans la maison (Ben étant parti rejoindre l'ancienne bonne avec qui il avait trompé sa femme, et qui est maintenant enceinte). L'histoire se déguste avec du pop corn. J'ai trouvé que toute la partie "home invasion" était un homme à part entière aux films d'horreur. Allant de Rosemary's Baby en passant par le très prolifique tueur Charles Manson ou encore un nouvel hommage à Shining au travers de Tate et de sa hache. La peur est bien présente, bien présentée. C'est une série qui est brillante pour rendre son sujet intéressant et surtout, pour lui donner du goût. J'ai eu l'impression de voir une vraie revisite du cinéma.
Alors que fleurisse tonne de remake ces dernières années au cinéma, cette série arrive à point nommé pour dire stop : voilà, ce qu'on peut faire maintenant. Et c'est tellement mieux. Le rapport avec le sang, avec les plans caméra (notamment les plans verticaux, les plans rapprochés, les diverses plans coupés, …), les miroirs aussi (grâce à une scène, qui se moque presque du genre miroir-esque et c'est ce que j'ai trouvé de fabuleux. On aurait presque dit que c'était Casper - oui, celui avec Bill Pullman - ). Les trois personnages qui viennent pour faire peur à nos chères héroïnes sont intéressant, on voit tout de suite de quoi il ressort. Par ailleurs, Tate va apporter son lot de moment WTF, et surtout son goût tout aussi poussé pour la cruauté. J'adore ce qu'il fait ce personnage, c'est tellement jouissif en fait (rien que la scène du début de l'épisode en séance avec Ben était un grand moment, aussi pour la réalisation, certes abusée pour certains, mais que je trouve excellente).
Et justement, Ben a une nouvelle patiente qui fera référence à L'Ascenseur, de par sa peur d'être coupée en deux dans un ascenseur bloqué. Je comprends, et d'ailleurs la série a renforcée ma paranoïa mais c'est vraiment gigantesque de pouvoir lancer l'épisode comme ça. Et surtout, le cas psy est pas mauvais, il est proche du réel, bien plus qu'on ne peut le croire. J'ose espérer que l'on abordera la claustrophobie dans un épisode à venir. Le moment le plus savoureux de l'épisode reste Constance et ses cupcakes… pour Violet (j'adore la petite insistance). Jessica Lange est époustouflante, elle fait peur alors qu'elle a tout de la voisine certes folle mais qui est malgré tout une desperate housewife classique. Alors ça tourne constamment l'esprit. Je suis ici à court de références, et puis je ne vais pas chercher tonnes de références dans ma tête non plus au risque de me gâcher le plaisir que je prends, qui est toujours aussi intacte depuis les premières minutes du pilote.
Le parallèle entre Ben qui court et ses images, et la scène avec Harry, c'était une fois de plus un moyen de les mettre en relation. Dennis O'Hare nous apprend quelques petites choses sans trop en dévoiler. On sait qu'il en sait plus qu'on ne le croit. J'ai hâte de voir ce que la suite de la saison nous réservera autour de lui. Pendant ce temps l'épisode se clos sur un cliffangher, où Vivien veut vendre la maison (on sent venir le moment où la maison ne sera pas vendable et où forcément ils vont devoir rester pour X raison). Pourquoi pas, l'épisode prochain risque d'être passionnant. J'attends aussi la référence plus poussée au monde satanique car cela reste pour le moment trop superflu. Mais pourquoi pas, car la Maison en elle même, qui incarne un personnage à part entier de la série, reste le plus grand WTF de la série.
Note : 9/10. En bref, un épisode qui joue moins d'effets de style au risque de se planter et de faire tourner trop la sauce, sauf que la série ne se plante pas, elle réussie l'exploit et livre un épisode jouissif.