A l'occasion de la sortie de leur quatrième album en France, les Québécois de Karkwa reviennent sur la genèse de leurs morceaux dans une écoute commentée en avant-première des Chemins de verre.
Les Tremblements s’immobilisent, Le Volume du vent : on savait déjà, pour s’être violemment pris les deux précédents albums des Québécois en plein cœur, que Karkwa était l’un des groupes rock les plus passionnants du monde. En langue française, ils y tiennent : tout court, c’est également vrai.
Déjà largement prophète en sa Belle Province, tardant à être reconnu partout ailleurs, brûlant sur scène, Karkwa accompagne régulièrement Arcade Fire sur ses dates nord-américaines, et a remporté l’année dernière le prestigieux (et généralement anglophile) prix Polaris canadien : avec Les Chemins de verre, Karkwa aurait également pu se mettre en poche deux Grammy Awards, trois ou quatre Victoires de la Musique, un Prix Nobel de la beauté et l’adoration universelle.
Car le groupe, son écriture à géométries variables et ses méandres soniques, sa poésie abyssale, ses mélodies douces ou coups de sang ont encore gagné en amplitude. Des bouillons magmatiques aux nuages paradisiaques, les ambitions expérimentales en équilibre acrobate avec le cinglant du rock, l’ambivalence de Karkwa touche désormais à l’immensité : frottez-vous au rugueux titre éponyme, aux tubesques Pyromane ou L’acouphène, aux bouleversantes Moi léger ou Marie tu pleures, à la complexe Les Enfants de Beyrouth et tout le reste risque de vous paraître minuscule.
Avant la sortie de leur quatrième album en France, le groupe a joué pour nous le jeu de l'écoute commentée, à lire ICI