genre: comédie fantastique
année: 1991
durée: 1h40
l'histoire: La famille Addams vit paisiblement (ou presque...) dans un manoir hanté, lorsque débarque l'oncle Fétide, sosie d'un des membres de la famille disparue 25 ans plus tôt. Ne serait-il pas un usurpateur qui cherche à les doubler pour faire main basse sur leur trésor caché ?
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, La Famille Addams, réalisée par Barry Sonnenfield en 1991, est l'adaptation d'un comics des années 30, qui fera tout d'abord l'objet d'une transposition via une série télévisée.
Il était donc logique que le cinéma s'intéresse de plus près à cette famille délicieusement macabre !
D'ailleurs, La Famille Addams rencontrera un certain succès, à tel point que l'on peut parler de film culte, engendrant logiquement une suite (Les Valeurs de la Famille Addams). Au niveau du casting, on retrouve des comédiens de talent: le regretté Raul Julia, Angelica Huston, Christopher Lloyd et Christina Ricci, qui était encore très jeune, et donc, peu connue à l'époque.
Dans cette comédie fantastique, Christina Ricci incarne Mercredi Addams. C'est un rôle qui marquera longtemps l'actrice.
La première partie du film nous présente les différents personnages qui composent cette famille pour le moins originale: du père, Gomez (Raul Julia), sorte d'Errol Flynn fou furieux, à la mère perverse et manipulatrice, Morticia (Angelica Huston), en passant par la Main. A cela, ajoutez un frère farceur, un Frankenstein des temps modernes et un oncle (Fétide) qui semble revenir d'outre-tombe.
Barry Sonnenfield s'amuse avec cette galerie de personnages sympatiques, mais finalement marginaux. C'est d'ailleurs le sujet du film.
En un sens, La Famille Addams n'est pas sans rappeler Freaks, la monstrueuse Parade. On retrouve peu ou prou le même sujet, à savoir des êtres différents (et un peu difformes, tout du moins, pour certains membres de la famille), exclus de notre société moderne. D'une certaine façon, eux aussi sont considérés comme des phénomènes de foire. C'est porbablement ce qui explique pourquoi ils suscitent une telle peur et une telle hostilité.
Paradoxalement, c'est aussi cette société moralisatrice et bourrée de préjugés qui va vouloir s'accaparer le trésor caché de la famille.
C'est d'ailleurs la stratégie utilisée par une veille psychiatre acariâtre. L'oncle Fétide est de retour, mais suite à un accident, l'homme a occulté tout souvenir du passé. Certes, il est le bienvenu dans la demeure des Addams.
Mais son séjour va vite devenir un cauchemar. Pire encore, son frère, donc, Gomez, le soupçonne d'être un usurpateur.
Grâce à un scénario habile et intelligent, Barry Sonnenfield signe une comédie fantastique qu'un certain Tim Burton n'aurait pas renié.
En effet, au niveau de sa tonalité, La Famille Addams n'est pas sans rappeler le génial Beetlejuice. Le long-métrage contient de nombreuses séquences d'anthologie, une grande partie du film se déroulant presque uniquement dans le manoir des Addams. Barry Sonnenfield exploite judicieusement son décor, faisant de chaque pièce un endroit mystérieux, particulier et truffé de pièges machiavéliques. Bref, à voir absolument !
Note: 17/20