Avec Marina, tout devenait plus simple et je ne fus pas soigné, mais guéri. Nous éti ons seuls dans cette chambre et un sentiment de honte m'envahit lorsqu'elle me tendit un miroir.
- Quoi faire avec ce visage boursouflé... Pensé-je, et pour une fois que l’alcool n’y fut pour rien. Je répondis à la jeune infirmière par un sourire pincé, comme lorsque chez le coiffeur on vous montre ce que donnera votre coupe de cheveux vue de derrière en vous affirmant – ça va au niveau de la nuque monsieur ? Ce n’est pas trop court ?
- Bah si, ça l’est puisque l’on voit les plis de mon cou, connasse ! …mais bon, par politesse, on la ferme et en guise de vengeance on refuse la carte de fidélité qu’elle risque de nous proposer en sortant de la boutique en prétextant un - je n'habite pas dans le coin, désolé...
Laurent Bordier. Nébraska,