Depuis le 19 Octobre est présentée au Musée d’Art Contemporain de Barcelone l’œuvre “1395 jours sans rouge”, réalisée par Šejla Kamerić et Anri Sala, qui traite des conséquences de la chute du bloc soviétique et de ses effets sur les Balkans, particulièrement la guerre qui changea la vie et transforma la culture d’une zone importante de l’Europe.
sala barcelona" />La présentation est composée de deux films coproduits par la Fondation MACBA et Artangel de Londres, Museum Boijmans van Beuningen de Rotterdam et le parrainage de Han Nefkens et de neuf institutions supplémentaires qui ont rendu possible la réalisation de l’œuvre et sa projection.
Le titre de l’œuvre se réfère aux 1395 jours que dura le siège de Sarajevo qui eut lieu entre le 5 Avril 1992 et le 29 Février 1996 et auquel ont participé les forces de la République Serbe de Bosnie et l’Armée Populaire Yougoslave, durant la guerre qui fit disparaître la République Yougoslave et changea la géopolitique de l’Europe. L’intitulé fait également allusion au fait que durant ces 1395 jours, il était recommandé de ne pas porter de couleurs voyantes afin d’éviter d’être une cible facile pour les francs-tireurs.
Le siège de Sarajevo mit fin à la vie de 12.000 personnes et 50.000 restèrent invalides, 85% d’entre elles faisait partie de la population civile.
Le film raconte ce siège et la vie de milliers de personnes qui devaient circuler quotidiennement dans la ville envahie par les francs-tireurs. On y voit l’image d’une femme fragile qui évolue dans une ville déserte. Chaque croisement est un face à face avec la mort, priant de ne pas rencontrer la balle d’un franc-tireur anonyme caché derrière le mur effondré d’un bâtiment en ruines. Une incertitude quotidienne qu’ont vécu des milliers de personnes, dans une ville que la presse internationale finit par appeler Ruelle de la Mort.
Jeu de briques
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Pacman
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