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José Manuel Durão Barroso, va te faire voir chez les grecs !

Publié le 13 octobre 2011 par Mister Gdec

 José Manuel Durão Barroso, va te faire voir chez les grecs !

source de l’illustration  : article XI

… et si tu vas en Italie, en Espagne, ou au Portugal, c’est tout pareil.

  Pendant qu’un certain nombre de blogueurs politiques zinzinfluents (ou pas) se regardent le nombril  autour des deux pusillanimes qui ont fait leur show ¹ hier soir, les banques risquent de nouveau de se casser la gueule, comme en 2008. Et oui, malgré toutes les promesses de moralisation du capitalisme la main sur le cœur de la part de nos chers dirigeants avisés, comme le prévoyait Lordon taxé d’oiseau de mauvais augure excessif,  ça va recommencer ! Aussi, le débat d’hier soir avait quelquechose d’un peu… (comment dire sans froisser personne) obsolète, malgré son évidente utilité. Autrefois…

Aujourd’hui,  Mr Barroso, le chef des néocons (ultra)libéraux a donc sonné l’hallali le tocsin pour appeler à la recapitalisation des banques. Ben tiens, t’a qu’à croire… On va de nouveau se laisser baiser la gueule tondre sans réagir, pour sûr.

 Il serait utile que chacun comprenne ce qui est en train de se passer, connaisse les tenants et aboutissants de cette crise systémique sans précédents, de cette guerre économique nucléaire… Si ce n’était des médias sans grand sens critique et d’esprit d’investgation, à part quelques uns, trop rares, et pas forcément à la portée de toutes les bourses (sic),  de plus en plus désargentées.  Je veux parler ici d’ un constat non partisan sur lequel même un ultra-libéral pur jus comme Madelin était d’accord avant-hier soir chez Taddeï au point de concéder la nécessité de régulation du système financier et bancaire international. Ça tient en deux axiomes que n’importe qui peut comprendre :

 Privatisation des profits – socialisation des pertes

 Cela veut dire que demain ou après demain, ils  vont encore vous jouer de la mandoline sous la fenêtre pour vous expliquer qu’on ne peut pas laisser les banques crever, que l’économie mondiale et surtout européenne est en danger, et que les états doivent intervenir pour éviter la (énième..) catastrophe qui risque de vous priver de monnaie, et donc de pain. Les jeux sont faits rien ne va plus, impair et passe… Banqueroute des banques.

 Il n’y a donc personne pour dire STOP ! ça suffit ! Le scénario Lordon est tout à fait crédible et fonctionnel. Cela ne servirait à rien de les renflouer pour avoir à le refaire dans quelques années tout simplement parce qu’aucun garde-fous n’a été installé ² pour empêcher les cupides de siphonner les réservoirs : les fonds propres des banques, asphyxiés quelle que soit leur hauteur par des spéculateurs avides et sans morale… Je ne dis pas ça sans preuves, ce n’est pas le style de la maison. Un petit exemple : on nous dit qu’en ce moment ceusses qui savent et qui expertisent travaillent sur un dispositif de nature à résoudre le problème de manque de fonds propres des banques pour faire fasse aux tempêtes. Leur préconisation : augmenter de 2.5 % à 4 % la part obligatoire de fonds propres. Quelques uns, bien informés, se marrent, bien que fort marris  : savez vous quelle était la part de fonds propres de Dexia, qui vient de couler ? Plus de 10 %…. CQFD. Cela n’a pas empêché les gouvernements belges et français de cracher au bassinet. Ainsi, la France offre une garantie de 33 milliards d’euros à Dexia. Avec quel argent, je vous prie ? Je croyais que les caisses étaient vides ?

Nous sommes gouvernés et manipulés par des nains qui jouent les apprentis sorciers avec des méthodes dépassées quand la crise est d’aujourd’hui. Ils travaillent sans cesse dans l’urgence avec un an de retard quand la situation nécessite d’être beaucoup plus réactifs, et surtout de mettre en place des systèmes de contrôle fermes et efficaces.

 La seule issue à ce marasme : reprendre les banques en main. Et tenir compte enfin (il n’est jamais trop tard pour bien faire !) des thèses et préconisations du Manifeste des économistes atterrés,  auquel Lordon a contribué. Aussi, les deux rigolos d’hier qui se disputent le bout de gras pendant qu’un certain (vieux) monde  s’écroule me font doucement rigoler : ils ne sont pas à la hauteur, ni l’un ni l’autre. L’époque n’est plus aux tergiversations, au chipotage et à l’enculage de mouches, mais à des remèdes de cheval.

 Et malheureusement, le parti censé incarner l’opposition en 2012 ne nous propose que des placebos… Vulgaires cataplasmes sur une jambe de bois. Ne tiennent pas la route. Déjà dépassés.

 Va bien falloir qu’un autre monde soit possible, à présent, et s’incarne. Vite. Sinon, ça risque fort de se muer en explosion sociale. Et personne n’a intérêt à cela.

  

  ¹ Je ne vais quand même  pas faire un billet pour si peu ! J’étais devant, à l’heure pile poil après une réunion syndicale et une réunion du PG,  j’ai regardé et écouté attentivement pendant disons une heure et demie… Après, j’ai failli m’endormir : même soupe, même sauce insipide, pas d’avantage décisif. Pour résumer : combativité, gnac : avantage : Aubry. Champion de l’évitement des questions et de la langue de bois : avantage : le batave. Différences programmatiques : quasi nulles. Mais s’il y a quelqu’un qui doit damner le pion à Sarko, je sais déjà que ce ne sera pas celui qui a blêmi quand Aubry l’a attaqué billes en têtes… Et oui, François, la politique, c’et dur, dur…

² je le tiens de source sûre et autorisée : Finance Watch, Thierry Philipponnat, ce matin, sur France Info.


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