We Must Become the Pitiless Censors of Ourselves
Upset the Rythm
États-Unis
Note : 7.5/10
par Olivier Morneau
Non, cette pochette n’a rien à voir avec le film Shutter Island qui met en vedette Leonardo DiCaprio. Mais c’est tout comme : avec l’île embrumée, le phare isolé et cette aura sombre de mystère qui semble entourer ce petit morceau de terre. Et les titres de We Most Become the Pitiless Cencors of Ourselves sont bien représentées par leur pochette. Entre Joy Division, Orchestral Manoeuvres in the Dark et The Soft Moon, le troisième album de l’ancien collaborateur d’Ariel Pink nous plonge dans des eaux profondes et froides.
La descente débute avec Streetlight, morceau krautrock qu’on jurerait emprunté à Bear in Heaven si ce n’était de la voix grave et fantomatique qui traverse les sons de clavier. On comprend bien qu’il s’agit d’une introduction puisque le titre suivant, Quantum Leap, est beaucoup plus post-punk, avec une basse à la Peter Hook qui rythme le tempo. La comparaison avec Joy Division est tout autant inévitable sur Believer.
L’ambiance de We Most Become the Pitiless Censors of Ourselves varie entre mélancolie, tristesse et trame sonore de vieux jeux vidéos dans lesquels des vaisseaux spatiaux sont en action. Prenez la dernière chanson du disque, We Can Breakthrough. Si les synthétiseurs sont inévitablement éthérés et la voix émotive, on ne peut s’empêcher d’imaginer une vieille émission jeunesse qui se déroule quelque part dans les étoiles.