Jean-Philippe Feiss et Scorpene

Violoncelle et projection d’images, Jean-Philippe Feiss et Scorpène. Il s’agissait d’une présentation d’un projet en cours d’élaboration. Généralement une telle présentation est trop courte pour qu’on puisse en rendre compte. Si je le fais pourtant ici, c’est que j’ai fait un drôle de rêve la nuit suivante, pas franchement un cauchemar, un rêve qui me mettait au contact de forces profondes, tantôt forces de vie, tantôt forces de mort. Un corps couché dont je ne voyais que les épaules nues et sans doute noircies et qui cependant n’était pas un cadavre, ni un corps torturé. Au réveil, c’était une évidence, ces images me venaient de ces quelques minutes où le violoncelle et la projection ont atteint ce lieu profond en moi où les songes trouvent leur nourriture, parfois sous les flammes et au cœur de la musique. Flammes à l’écran et effets très particuliers de l’instrument sans que jamais la technique prenne le dessus, car toujours les outils de l’un et de l’autre ont été au service d’un propos partagé, qui certes s’est éclairé quand les artistes ont expliqué avoir écouté des témoignages de déportés, mais qui, surtout, est venu me visiter la nuit suivante.

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