Johnny Winter : Roots

Un nouvel album de Johnny Winter, ce n’est pas si fréquent pour qu’on l’ignore et la santé n’étant pas son plus sûr capital, chaque galette du bluesman albinos compte double aujourd’hui.

Il est vrai que le maigrichon Texan ne s’est pas trop cassé sur ce dernier opus, comme le titre l’indique, Roots, le guitariste chanteur reprend des classiques du blues, ses racines et nos références. Onze titres connus, voire archiconnus pour ne pas dire plus (Got My Mojo Workin’) avec l’aide de quelques amis. Citons pour exemples, Sonny Landreth sur T-Bone Shuffle, Warren Haynes sur Done Somebody Wrong un des meilleurs moments du CD, Susan Tedeschi sur Bright Lights Big City, Edgar Winter le frangin sur Honky Tonk ou Derek Trucks sur Dust My Broom.

Que peut-on dire de plus sur ce CD, pas grand chose, si ce n’est qu’on passe un agréable moment entre amis, guitares par ci, un coup d’harmonica par là, un nuage d’orgue aussi, la voix grailleuse mais un peu moins qu’autrefois de Johnny, la rythmique basse/batterie fait le job, la base harmonique immuable en douze temps est familière. Rien de neuf sous le soleil mais soleil il y a.

En 1973, Johnny Winter rescapé de l’enfer de la dope, annonçait sur son album de l’année, être Still Alive & Well, en 2011 le bonhomme est toujours vivant même s’il est affaibli comme je l’avais constaté l’année dernière à Bobino. Sur disque le musicien fait encore bonne figure, alors profitez-en avant qu’il ne soit trop tard.