Après Schroeder, Blair, Papandréou, Zapatero et consort, sans la cruauté de
citer quelques « camarades » de la bande comme Moubarak et Ben Ali, éminents membres de l’internationale devenue jaune, voilà un nouveau venu, François Hollande. Nouveau venu, façon de parler,
lui qui comme ses amis cités plus haut, n’a jamais été de gauche. La grande bourgeoisie a réussi cette mise en place, il faut dire qu’elle y travaille depuis plus d’un siècle. Les « gentils
toutous » qui sous le pseudonyme de socialiste vont enfin faire passer ce que les représentants directs de la bourgeoisie éprouvent quelques difficultés à imposer. Eux au moins ont la faculté de
faire avaler aux travailleurs ce que le mouvement social refuse venant de la droite. Ils disposent de quelques forces au sein même de ce mouvement et bon nombre de supporters. La classe dominante
dispose de ses nouveaux néos, enfin devenus majoritaires au sein de la social démocratie élargie. Le social libéralisme version modernisée du néo socialisme est encore en position de force
et cette position lui confère une certaine crédibilité pour prendre le relais d’une « classe politique » totalement discréditée. Changement de personnel politique ne signifie pas obligatoirement
, changement de politique. C’est bien les « médias » bien aux ordres qui disent qui est crédible ou pas, la voix de son maître fait les choix qui ne remettrons pas en cause ceux des maîtres. Les
commentaires ont été a cet effet très significatifs à l’issu des primaires du PS, celui qui a remis en cause (nous n’avons aucune illusion là dessus) un tant soit peu le système, était traité de
non responsable , pas crédible etc.. on voit bien qu’il n’avait pas l’assentiment de ces messieurs de la propagande télévisuelle. Même si en fait et dans le fond Montebourg voulait un peu
représenter une petite et moyenne bourgeoisie industrielle ou du moins en lui donnant quelques gages.
Si les mots ont un
sens dans la politique, ce qui est de moins en moins vrai , alternance n’a jamais signifié alternative ni changement de politique. Rien n’est remis en cause fondamentalement, la différence
repose sur le contenu caritatif de telle ou telle politique. Charité individuelle pour les uns et charité sociale ou collective pour les autres. Alors que les riches s’enrichissent toujours plus,
puisqu’il convient de protéger les « investisseurs » qui fourniront des emplois, disent ils tous, les pauvres se partageront la misère, certes mais solidairement. A l’exemple de la CMU, qui
est une bonne chose financée par les salariés pour ceux qui n’en ont pas , le capital lui ,est exempt de toute participation. Le financement est assuré par les cotisations de ceux qui ont
peu pour ceux qui n’ont rien. Ceux qui ont beaucoup , gardent tout. La politique caritative n’en est pas moins dévastatrice pour le salariat.
C’est là la capacité des nouveaux «
néos » de promouvoir et d’articuler de nouveaux concepts à visage plus humain qui leur permet de durcir davantage les rapports de production , comme en Grèce ou en Espagne. Il y a dire et faire,
selon la vieille formule d’Herriot. Qui mieux qu’une certaine « gauche » peut avec autant de facilité « ringardiser » les rapports de classe déclarer obsolète les « postulats » ou les principes
de base du mouvement ouvrier. Certainement pas la bourgeoisie, moins crédible sur ce terrain mais elle le fait dire à ses serviteurs zélés. En fait la classe dominante fait combattre le
socialisme par certains de ceux qui s’en réclament et qui ont, selon les médias « pignon sur rue » au sein de la gauche française , comme au niveau européen. La bourgeoisie a ouvert une large
brèche au sein du mouvement social, tant au niveau politique que syndical. La doctrine sociale de l’église s’insinue de plus en plus, elle est le fer de lance de l’idéologie dominante. Cette
doctrine a représenté le fond idéologique du syndicalisme jaune et des néos dès 1933, pour finir appliquée par le national catholicisme et le fascisme antérieurement en Italie. Avec cette arme
redoutable, conçue à cet effet, l’idéologie dominante a fortement progressé au sein même de ceux qui ont vocation de la combattre.
Tout est masqué, maquillé avec un langage politique emprunté
aux jésuites. Que signifient les mots de nos jours, tant un patois politique n’est décodé que par des spécialistes. Des mots et des phrases utilisées à l’inverse de leur signification réelle, par
les réactionnaires modernes et leurs idiots utiles. Ceux qui prétendent sauver les retraites par répartition en les supprimant, par exemple.. Ceux qui parlent de Santé, en fermant les hôpitaux ,
ou de valorisation du travail en baissant les salaires. C’est bien pour sauver des âmes que l’on torture , brûle et égorge. La problématique c’est que cela concours à alimenter la rédemption que
nous promet un fascisme en progression presque partout en Europe.
Vaste programme repris aujourd’hui par cette « internationale
jaune » issue du blairisme et de la vieille tradition du syndicalisme de collaboration de classe. On sait aussi comment cela finit.
2012, le très discrédité Président Sarkozy
sera vraisemblablement battu , bien que l’avenir peut toujours réserver de mauvaises surprises. Il le serait d’ailleurs dans son propre camp, si celui ci organisait des primaires. Battu par au
moins une bonne demi douzaine de ses acolytes. 2012 sera peut être l’année du sacre de François Hollande et le début d’autre chose de particulièrement inquiétant. « On ne peut pas tout », «
l’héritage de droite » , « la dette », les banques », le tout gravé sur l’ardoise au compte des travailleurs. Quelle désillusion en constatant que l’alternance , l’est pas l’alternative, qu’un
Président change mais pas sa politique. Et de désillusions en désillusions avec un mouvement social si tendre face à une bourgeoisie si dure et les jaunes qui en chœur répéteront « on ne peut pas
faire autrement », c’est la faute à la droite, à » l’extrême gauche qui fout le bordel » ; C’est la faute à tout le monde , sauf à ceux qui gouvernent à qui on ne laisse pas le temps de. Et les
désillusions de se renforcer ,et Marine Le Pen qui se frotte les mains. Les jaunes ont toujours conduit ou on toujours fini , dans l’ignominie. Où nous mène donc le néo libéralisme,
vraisemblablement vers la barbarie mais ça, nous ne le savons pas encore. Peut importe les leçons de l’histoire , l’internationale jaune , elle , elle sait.