Tout a débuté le Mardi 8 Juin 2010. En ce jour, les paris sportifs s’ouvraient à la concurrence, ce qui arrangeait bien tout le monde à trois jours de la coupe du monde de football. Quelques jours plus tard, la France découvrait le vrai visage des bleus, starlettes capricieuses n’ayant pas les moyens de leur prétention. Toutefois, après une qualification française digne d’un épisode de Jeanne et Serge et une élimination éclair, la loi est restée en vigueur et s’est même étoffée pour couvrir de plus nombreux domaines : aujourd’hui sont légaux les paris en ligne sur les résultats sportifs et le poker, ce qui arrange bien l’état, étant donné qu’il touche respectivement 7.5% et 2% des mises pour chacune de ces deux activités. Cela n’est pas non plus pour déranger les sites qui bourgeonnent un peu partout sur la toile et qui engrangent jusqu’à 15% de vos mises lors des tournois. Ainsi, Patrick Bruel et Liliane Bettencourt, tous deux actionnaires de société impliquées dans le poker en ligne, peuvent-ils allégrement dépouiller tous les soirs André, smicard ou chômeur, balançant tous les mois les trois quarts de son salaire dans ces sites parce que c’est sûr, il le sait, c’est bon, à la prochaine donne, il se refait (anecdote authentique et certifiée Label Rouge). Sachez également que Winamax, aujourd’hui principal acteur de ce domaine en France, affichait 3,2 millions d’euros de bénéfice net en 2008 et employait 12 personnes. Les chiffres ne sont maintenant plus communiqués, mais le site embauche aujourd’hui plus de 30 salariés. On imagine l’augmentation du chiffre d’affaires en conséquence.
Si les sites de poker et de pari sportif sont autorisés en France, les autres restent encore illégaux. La solution pour eux : s’installer dans d’autres pays, là où la loi joue en leur faveur. Ces salles virtuelles sont très prisées et, de par leur localisation à l’étranger, hors de portée de la législation française. Les joueurs ont également peu de raison de s’inquiéter, la loi visant principalement les maisons de jeu et pas leur client. En revanche, une participation intensive de votre part à cette activité pourrait vous valoir le statut de complice du contrevenant et vous exposer ainsi à une sanction pénale. De plus, ces casinos n’étant pas légaux, impossibles de certifier leur fiabilité ou de recourir à la justice en cas d’arnaque : on n’attaque pas son dealer devant les tribunaux en prétextant que la came qu’il vous a vendue était coupée. Afin d’éviter les mauvaises surprises, certains sites proposent de vous aider à trouver votre casino en ligne sans trop vous faire pigeonner, et vous expliquent même les règles du jeu, pour la roulette par exemple. On saluera le franc-jeu de l’article qui n’oublie pas de mentionner la chose suivante :
« Derniers conseils : oubliez les systèmes de mises, de type martingale ou autre. Aucun d’entre eux ne pourra jamais battre ce que l’on appelle « l’avantage de la maison », soit la marge du casino. »