La saga entre dans les hautes sphères du pouvoir politique !
« Alter Ego » est une série concept imaginée par Pierre-Paul Renders et Denis Lapière. Le fait que les six tomes puissent se lire indépendamment des autres n’a rien d’exceptionnel, mais le fait de pouvoir les lire dans un ordre totalement aléatoire est par contre assez original. « Noah » n’est donc pas forcément le cinquième tome de cet immense puzzle, mais l’une des six clés qui permettra de comprendre l’intrigue. La relecture éventuelle des tomes précédents peut donc se faire avant ou après la lecture de ce dernier : sympa non ?
Chaque album de ce thriller tentaculaire à entrées multiples se concentre sur l’un des six personnages (Fouad, Camille, Park, Darius, Noah et Jonas) et c’est l’addition des six différents points de vue qui permettra au lecteur de saisir le fond de cette intrigue. Les six aventures se déroulent donc en parallèle et sont reliées par une thématique centrale : une découverte scientifique extraordinaire, qui semble connecter certaines personnes qui sont nées au même moment.
Après « Camille », « Fouad », « Darius » et « Park », tous les projecteurs se tournent donc vers « Noah », un jeune homme que l’on n’a finalement pas encore beaucoup aperçu au sein de cette saga. Chose peu étonnante finalement car l’on apprend assez vite que le jeune homme n’est autre que le fils du Président des États-Unis. Ce cinquième volet nous emmène donc dans les hautes sphères du pouvoir politique et donne ainsi une nouvelle dimension à cette intrigue passionnante. Au milieu d’un récit mêlant mensonges, manipulations et politique (désolé pour le pléonasme), les auteurs invitent une nouvelle fois à croiser des personnages aperçus dans les autres tomes. Si ce tome fonctionne à nouveau parfaitement indépendamment des autres, c’est néanmoins au moment où les événements vont croiser ceux de l’album dédié à « Park », sur cette île paradisiaque au bonheur artificiel, que les choses vont s’éclaircir, permettant une nouvelle fois à ces histoires autonomes de se lier de manière intelligente. Distillant les indices au fil des pages, les auteurs développent donc un thriller aux innombrables ramifications et font progressivement avancer l’intrigue globale de la série tout en prenant le temps de soigner le développement psychologique du personnage central. Et cela fonctionne une nouvelle fois très bien !
Visuellement, l’équipe artistique, composée d’une multitude de dessinateurs, livre à nouveau un dessin très dynamique et un album très lisible, tout en assurant l’uniformité au niveau du graphisme.
Et maintenant, vite lire le dernier tome : « Jonas » !
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