Anna M.

Publié le 12 octobre 2011 par Olivier Walmacq

Genre: drame psychologique
année: 2007
durée: 1H45

L'histoire: Atteinte de l'illusion délirante d'être aimée, Anna, jeune femme douce et réservée, se persuade que le docteur Zanevsky est amoureux d'elle. Dès lors, rien, jamais n'entamera sa conviction. Anna va alors le harceler et détruire sa vie.

La critique d'Alice In Oliver:

Anna M., c'est l'histoire d'une jeune femme (la même Anna), atteinte d'un trouble mental très grave. Même si le film ne le précise jamais, il est bien question de psychose. Attention, SPOILERS !
Délirante, obsessionnelle mais aussi à la recherche de l'amour, Anna est renversée involontairement par un médecin.
Ce dernier la soigne et prend soin de la jeune femme. Mais Anna va projeter ses fantasmes sur ce fait plutôt quelconque et banal. En effet, elle est convaincue que le médecin est fou amoureux d'elle.
Anna va alors s'imaginer un monde délirant et harceler le docteur.
 

Elle va lui rendre visite et mettre en danger sa famille. De ce fait, elle-même plonge dans la spirale de la folie: amour, haine et repli sur soi.
Anna M., réalisé par Michel Spinosa en 2007, est un film particulièrement complexe. On suit la trajectoire et le quotidien d'une jeune femme malade et insconsciente de ses troubles. Mais le film ne sombre jamais dans ledrame pathologique.

Ensuite, le film n'est jamais incompréhensible pour le spectateur et se focalise sur le point de vue de son héroïne.
En effet, Anna M. se contente de suivre l'évolution d'une jeune femme, accaparée par sa folie. Le cas d'Anna reste intéressant.
Bien que cette dernière harcèle le médecin et sa famille, Anna reste une jeune femme troublante et attachante.
Il s'agit avant tout d'un personnage incapable de faire face à ses troubles et à sa solitude. Ensuite, le film donne quelques informations sur son passé.

En effet, Anna a déjà effectué plusieurs séjours en institut psychiatrique. Son délire érotomane porté sur le médecin n'est pas son premier coup d'essai.
Toutefois, un traitement avait permis à Anna de retrouver une certaine tanquillité et d'apaiser ses troubles et ses obsessions.
Malheureusement, on apprend que la jeune femme ne suit plus son traitement depuis quelques temps. Ce qui a évidemment des conséquences sur sa façon d'être et ses délires interprétatifs.
Dans ce personnage, Isabelle Carré livre une véritable performance. Toutefois, on aurait aimé avoir plus de précisions sur le passé psychiatrique d'Anna.
Même si le film délivre quelques éléments, l'histoire de la jeune femme reste un peu dans l'ombre. Malgré tout, il serait dommage de passer à côté de ce drame complexe, fort, troublant et déroutant.

Note: 14.5/20