4ème de couv' :
Dans la maison du Miroir, tout est inversé. Alice, fascinée, s'empresse de passer de l'autre côté. S'ouvre alors à elle un monde merveilleux où les fleurs parlent, où un oeuf érudit marche sur un mur, et où, aux côtés de la Reine Blanche et de la Reine Rouge, elle devra prendre part à une partie d'échecs grandeur nature.
Mon avis :
181 pages. Roman publié en 1871.
Ce roman s'inscrit comme une suite hypothétique au plus grand succès littéraire de Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles. Alice a grandi, elle s'occupe de Kitty, son chat, lorsqu'elle se demande ce qui peut bien se tramer de l'autre côté du miroir qu'elle fixe à ce moment-là. L'instant d'après, elle se retrouve de l'autre côté (!) et c'est le point de départ de ses nouvelles aventures. L'univers qu'elle côtoie ici préfigure un vaste échiquier, représenté par autant de cases. Elle doit avancer, pour passer de simple pion à... reine en atteignant la huitième case.
Nous croisons ici quelques visages connus dans le monde d'Alice, la Reine rouge, la Reine blanche, des cavaliers ou Humpty Dumpty.
Ponctuellement, il est fait référence au Bandersnatch ou au Jabberwocky, monstres fabuleux mis en lumière par Tim Burton, dans sa très libre adaptation cinématographique de l'histoire (le cinéaste est allé piocher une fois dans Alice aux pays des merveilles, une fois dans De l'autre côté du miroir pour composer son scénario).
Ce second opus est bien différent du premier. Je crois, à mon humble avis, que Lewis Carroll est allé plus loin encore dans la fantasmagorie (les fleurs parlent ! Oui, et alors ?). Il a volontairement laissé son esprit vagabonder au gré de son inspiration, parfois délirante (dans le bon sens du terme).
Comment ne pas évoquer également une très large partie du roman consacrée au non-sens, un thème cher à l'auteur et aux humoristes anglais, si vous me permettez cette appréciation personnelle ? Alors, on aime ou n'aime pas mais c'est vrai qu'on frise parfois l'indigestion, ce sera le petit bémol pour ce livre...
Je vous recommande néanmoins l'épisode durant lequel Alice rencontre le cavalier blanc. Ce dernier, convaincu qu'il est de devoir protéger sa monture, apprend à la jeune Alice, qu'il a enfilé des anneaux de fer aux pattes de son cheval pour éviter les morsures de requin !!!!! (Il fallait y penser) Ou, pour éviter la chute des cheveux, maintenez-les en l'air !!! (En même temps, quand tu le sais pas ?!? C'est un peu tard pour moi...)
Dans ce livre, Lewis Carroll se réfère très souvent à la poésie enfantine anglaise _ quelques vieux poèmes sont même repris. Elle est le point de départ d'anecdotes plutôt croustillantes ou sert tout bonnement son oeuvre. On citera ici les fameux Bonnet blanc et Blanc bonnet qui font partie du folklore poétique anglais.
Petit clin d'oeil de l'auteur : comme une passerelle vers le premier roman d'Alice, apparaissent en "guest stars" le lapin blanc et le chapelier en cavaliers sordides se livrant une lutte sans merci pour s'approprier l'objet de leur convoitise : Alice.
En résumé, trois thèmes omniprésents dans De l'autre côté du miroir : l'imagination, le non-sens et la poésie. Je crois sincèrement, à mon sens, que Lewis Carroll a posé ces mots sur sa table et a construit son oeuvre autour.
Voilà. Bien évidemment, je ne vous abandonnerai pas sans vous proposer de découvrir d'autres avis de lecteurs : Edelwe, Karine :), Majanissa (qui a vécu cette lecture comme un calvaire sans fin !), Mina, Sharon (lu dans le cadre du challenge), Strawberry, Yumiko (lu dans le cadre du challenge),
Ma note : 3 / 5.
Ce livre, lu dans le cadre du challenge GOD SAVE THE LIVRE, organisé par moi (!!!!!!!!), est le 24ème roman lu depuis le début de l'année.