Pendant qu’ici et là fleurissent les campings sauvages des indignés portés par un militantisme potache, la horde silencieuse des repliés avance.
Les repliés, ce sont tous ces individus égarés de la vie et/ou réactionnaires qui croient que le retrait économique, l’entre soi identitaire, une politique à la Robin des Bois va les sauver du désastre entonné à longueur de journaux.
Il faut se méfier de ces nationalistes nauséabonds que le bruit de bottes fascine et qui rêvent encore d’une ligne Maginot, d’un cordon sanitaire qui les garderaient d’une supposée contagion mondialiste.
En France, ils sont portés par l’élan du parti d’extrême droite dont la présidente est montrée dans la presse comme une « candidate normale » alors qu’elle n’est que le reflet faussement angélique de son diable de père. Il est vrai que les candidats à la candidature étant tous d’un acabit d’épouvantail, une frange conséquente de la population se dit qu’après tout, pourquoi pas ne pas se laisser tenter par la politique du pire…
A gauche, Montebourg incarne cette vision archaïque du monde actuel, il se vautre dans une irréalité économique pour endormir les électeurs avec un mélange soporifique de protectionnisme dépensier, de dirigisme fascisant et de protestation tocarde.
Les deux autres candidats à la candidature socialiste ne vont pas se gêner pour attirer les repliés en leur faisant de fausses promesses nationalistes, en déclamant leur préservation bec et ongles de l’Etat providence pour alpaguer leurs votes. Les médias de gauche, manipulateurs d’opinion et majoritaires dans la presse, qui avaient déjà choisi Hollande —ils se sont bien plantés, attendons la suite !— ne font pas autre chose. Ce « candidat normal » qu’ils montrent comme l’homme providentiel, a pourtant le triste profil du replié : un esprit étroit, un individu falot et timorée (c’est son ex-femme dépitée qui le dit), un minuscule homme d’appareil qui n’a jamais rien fait de consistant de sa vie, que personne ne connaît à l’étranger et qui n’a aucun entregent (c’est Martine Aubry gaillardie qui le dit), sinon sa petite cour franchouillarde de lèche-pouvoir qui déchante déjà.
Quel que soit le candidat, elle ou lui, il ne sera que le présidentiable du pis-aller n’ayant qu’une légitimité tiède et l’obligation de faire des compromis avec le ramassis des gauches, de l’extrême aux écolos.
A l’aune d’un monde en révolution, la France risque fort de rapetissée davantage sous la pression des repliés et d’un socialisme chanci… Gardons-nous de voter pour un candidat qui se préoccupe moins de l’avenir de la France et des Français que de son idéologie du repli.