Long John Silver est une série de BD qui compte 3 tomes à ce jour, publiée chez Dargaud. Sa particularité ? S'intéresser à L'Ile au Trésor de Stevenson et plus particulièrement, vous l'aurez deviné, au personnage de Long John Silver.
Les auteurs, Xavier Dorison et Mathieu Lauffray, présentent ainsi en avant-propos leur projet : "Cet ouvrage ne prétend pas être une suite de L'Ile au Trésor, mais un humble hommage à cet immense chef-d'oeuvre qui ne cesse de nous émerveiller depuis notre enfance. Son seul et unique objet est de retrouver un peu de la poussière du grand rêve que fit naître Robert Louis Stevenson."
1785. Alors que son mari l'a dépouillée de sa fortune pour découvrir le Nouveau Monde, Lady Hastings, restée en Angleterre, s'entoure de bien des courtisans. Le jour où elle se retrouve enceinte, un messager l'informe que son mari vient de découvrir le mythique trésor de Guayanacapac et désire vendre tous ses biens pour financer sa découverte. Acculée, en colère, Lady Hastings décide de rejoindre son mari en Amérique du Sud, accompagnée d'une équipe de marins pas comme les autres. Pour se venger de lui et récupérer une partie du trésor, elle a en effet demandé de l'aide à Long John Silver et sa clique de pirates...
Êtes-vous prêt à embarquer aux côtés de Long John Silver et partir à l'aventure ? Xavier Dorison et Mathieu Lauffray réussissent avec brio le pari de faire renaître de ses cendres ce personnage mythique et poursuivent son histoire là où Stevenson l'avait arrêtée. Porté par des dessins superbes, à la fois sombres et chatoyants, ce premier tome est des plus prometteurs. Le scénario, soigné, évite un manichéisme facile dans lequel il était aisé de sombrer et nous plonge avec délice dans les affres du destin de Lady Hastings.A savoir si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture : considérez vraiment ce premier volume comme une scène d'exposition, un hors d'oeuvre, un doux préliminaire à l'intrigue, sinon vous serez déçu ! Le scénario se met en effet en branle dans ce premier tome, mais l'aventure commence réellement par la suit. Mieux vaut donc le savoir et avoir le deuxième sous la main, sous peine de sortir frustré de cette lecture. A bon entendeur...
Bonus appréciable : l'interview des deux auteurslors du Festival d'Angoulême de 2009.
Et voici ma 26e participation