Je vous ai touché deux mots de cette opération de grève de l'Internet pour protester le 1er mai contre la loi DADVSI. Vous êtes sûrement tombé en parcourant ce blog sur tel ou tel article dans lequel j'exprime mon opinion sur ce problème complexe de la gestion des droits d'auteur dans l'environnement numérique moderne, les échanges via p2p et le reste ; et mon hostilité à cette loi, ma préférence pour une licence globale. Bon, il n'y aura pas une telle licence dans l'immédiat et l'orientation prise par le législateur va dans un sens bien plus restrictif, répressif, que je ne le souhaiterais. Mais visiblement, il ne veut pas s'en tenir là. Je suis tombé sur ces propos tenus par notre ministre de Vivendi de la culture et de la sacro sainte communication ICI sur Ratatium reprenant cet article de Libération. Lisez, ça vaut le coup. Si je comprends bien, il y a une volonté de maîtriser jusqu'au cauchemar orwellien ce qui se passe sur le net. A croire que l'influence des blogs sur le référendum, les exemples de monputeaux.com et autres prises de paroles ont violemment traumatisé nos hommes de pouvoir. Repensons un instant à l'entrevue bidonnée de Fidel Castro, aux délires médiatiques sur Outreau ou l'agression du RER, à un journal de 20h00 sur TF1, à la majorité des revues magazines de cinéma ou de musique ; revoyons les films de Pierre Carles et repensons à cette phrase de RDDV : « C'est un autre sujet capital [ Le problème de la presse et de l'Internet ] parce qu'il n'y aura pas d'informations de qualité sur l'Internet sans de vrais signatures, de vrais acteurs dont c'est le métier. ». Savourons-en le sel. « Qualité », « Vrais signatures », « Métier ». Je l'ai fait et, si faire la grève d'un blog n'a pas de sens en soi, je soutiens l'opération ne serait-ce que pour combattre cette mentalité désespérante et je vous laisse ce message pendant que je vais profiter du soleil avec ma fille. Demain, le combat continue.