Tu peux pas rester là, Jean-Paul Nozière

Au mois de juin dernier, je vous avais parlé de ma rencontre avec Jean-Paul Nozière lors du salon du livre de Caen. J'avais choisi ce roman parce que j'aime les Editions Thierry Magnier. Elles proposent souvent des récits fondés sur l'actualité. C'est le cas de ce roman qui met en scène la jeune Mei. 

Quid ?

"Je m'appelle Mei. Je suis chinetoque, la soeur de Momo, la fille de Madame Rosa, la copine de Tom et plus tard je serai Présidente de la République Française..." Mei est née en Chine. Elle vit depuis six ans à Sponge avec Hua, sa mère, qui s'échine au noir pour un tout petit salaire dans un atelier de confection. Aucune des deux n'a de papiers français. Or les gendarmes de Sponge ont reçu des ordres : il faut faire du chiffre et donc expulser les sans-papiers de la ville. Tom, Léo, la directrice de l'école, le clochard du square, et pleins d'autres encore, vont se mobiliser pour que Mei et Hua restent à Sponge où elles ne mettent pas en danger l'ordre social ni l'économie du pays. Un roman d'actualité, un cri d'alarme et de colère."

Mon bavardage...

Un roman d'actualité ! Oui, 1000 fois oui ! La semaine dernière encore une amie m'envoyait une pétition pour éviter qu'un de ses élèves se fasse expulser !

C'est avec beaucoup de finesse et d'intelligence que Jean-Paul Nozière traite ce thème politique. En effet, il ne tombe jamais dans le misérabilisme ! J'aime l'idée que des jeunes ados lisent ce roman et réfléchissent à la situation de certains de leurs camarades... Oui je suis peut-être une grande rêveuse sur ce sujet mais bon un roman ne peut pas faire de mal si ce n'est entrouvrir quelques portes... En ce sens, Jean-Paul Nozière propose volontairement une fin ouverte puisqu'il demande au lecteur de choisir sa propre fin, de rejeter la fin qu'il déteste. Faire réfléchir ! Interroger ! Voilà un bien joli challenge pour un roman !

Ce roman est une bouffée d'air pur dans un monde qui ne l'est pas toujours...

Lorsque j'avais rencontré Jean-Paul Nozière, voici la dédicace qu'il avait notée dans mon livre :

" A Sophie, l'histoire de Méi, petite chinoise à qui on dit un jour "Tu peux pas rester là" mais qu'en pensez-vous ? Amitiés"

Et vous qu'en pensez-vous ?