Les inspecteurs de l’Union européenne, du FMI et de la BCE ont donné leur feu vert au versement d’une tranche d’aide supplémentaire à la Grèce, même si jugeant inégaux les progrès d’Athènes en matière d’assainissement budgétaire et de privatisations. Les inspecteurs de la troïka ont déclaré que la tranche d’aide de €8 milliards d’euros – nécessaire à la Grèce pour éviter la faillite – devrait être débloquée sans doute début novembre, une fois que l’Eurogroupe et le FMI auront approuvé les conclusions de leur examen.
Après avoir passé en revue pendant plusieurs semaines les finances publiques du pays, la troïka rendait son dernier rapport dans le cadre du premier plan d’aide à Athènes de €110 milliards accordé en mai 2010, qui a depuis été suivi, en juillet dernier, d’un deuxième sauvetage de 109 milliards d’euros. La Grèce, engluée dans la récession et dont la dette devrait atteindre cette année 162% de son PIB), dispose de liquidités jusqu’à novembre seulement.
Les progrès d’ensemble ayant été inégaux, le renforcement des réformes demeure le défi principal des autorités. Il est fondamental que les autorités mettent davantage l’accent sur les réformes structurelles dans le secteur public et dans l’économie plus largement. Les inspecteurs de la troïka confirment que la Grèce manquera son objectif de réduction du déficit cette année. Ils estiment qu’une mise en oeuvre énergique des mesures d’austérité devrait permettre d’atteindre les objectifs de déficit en 2012, mais qu’Athènes devra faire preuve d’encore plus de rigueur pour atteindre ceux de 2013 et 2014. Il est essentiel que de telles mesures se concentrent sur les dépenses : pour réduire son déficit, la Grèce doit réduire son secteur public plutôt que lever toujours plus d’impôts susceptibles de freiner la croissance.