The Kills - "Blood Pressures" 2011 Domino Recording
Publié le 12 octobre 2011 par Audiocity
The Kills, je ne connaissais que de nom. Pour être franc, le rock n'est pas ma "sphère" de prédilection. Je ne recherche pas vraiment la délectation du fruit mûr me contentant, comme je pourrais le faire par exemple avec le jazz. Je reste en dilettante, à l'écoute de ce qui se dit ou de ce qui se pense, et je pioche selon. A mes yeux, le principal est que j'ai pourtant la chance d'en avoir toujours écouté suffisamment pour être capable de m'imposer mon propre jeu. Je sais ce que j'aime et pourquoi je l'aime, et l'inverse est tout aussi vrai. Alors forcément, comme tout suiveur de fond, The Kills ne m'était pas inconnu. J'avais même certainement déjà dû l'entendre sans vraiment porter l'écoute. Et puis, un matin, des chroniqueurs radios soulèvent le couvercle en diffusant le premier single de ce 4e et dernier album en date, "Blood Pressures", sorti cette année. Rebelote de superlatifs en tout genre pronant l'intégrité et la sincérité de ce couple en quête de continuité et qui semble, toujours d'après les journaleux, y parvenir sans problème. Et moi, novice, et très agréablement surpris par l'énergie de ce titre,"Future Starts Slow", façonné pour réveiller les tympans, et surtout très accrocheur, je goûte et je savoure. Boites à rythmes bouclées sur lit de guitares saturées, riffs réglés en mode gachette et sensualité d'une chanteuse que je découvre pour la première fois. L'intérêt est là. Rapidement, j'adhère. Et même si dans leur musique rien ne semble vraiment révolutionnaire, surtout depuis l'avènement de The White Stripes il y plus de 11 ans maintenant, et précurseur du genre, cette première réelle attention de ma part sur le duo suffira à me persuader d'acheter l'album, espérant évidemment y trouver au moins autant de fougue sur le restant à venir. Et c'est là que le bât blesse. Pas dramatiquement, non. Mais l'optimisme peut être cruel, comme cela arrive parfois, et ce malgré nos certitudes. On accorde notre confiance un peu trop vite et la chute est d'autant plus dure. Car une fois tout écouté (et même plusieurs fois spécialement pour l'occasion), ce premier single reste de loin le meilleur titre du disque. Le reste sonne souvent sans trop y croire dans un emballage plus soyeux que son contenant. Alison et Hince (a.k.a "VV" et "Hotel") déroulent mais l'envie ne transpire pas. Par moment le couple s'essouffle même dans la variété ("Nail In My Coffin") ou manque de recul objectif sur l'intérêt de certains morceaux ou mélodies ("You Don't Own The Road", "Heart Is A Beating Drum"). Pour preuve de ma sincérité et sans trop chercher à m'étendre sur le sujet "Blood Pressures", vous pouvez toujours jeter un oeil ici ou là, et lire d'autres mots de personnes sans doute bien plus compétentes que moi le concernant, et surtout plus au fait de l'oeuvre de "The Kills". Mais après réflexions et recherches, il semble que je ne sois pas seul à partager cet avis. Une fois au clair, on comprends (pour les novices comme moi), qu'il reste encore de quoi se racheter avec leurs précédentes productions. A voir pour la suite. Pour l'heure il me reste de la marche à faire.