Le musée Maillol qui, en soi, mérite largement une visite (en sortant, admirons les belles peintures représentant Dina Verny sous toutes les "coutures"), s'est agrandi pour accueillir dans de meilleures conditions ses expositions temporaires toujours aussi passionnantes.
Ainsi que le démontre une grande maquette de maison patricienne dès l'entrée, dont on voit les plans et les vues éclatées plus avant, nous pourrions vivre très commodément dans une telle demeure avec des meubles, des objets, des décors muraux d'une fantastique modernité, l'eau courante, les robinets, le chauffage central, le tout-à-l'égout, l'intégration du jardin ...bref, une maison agréable et raffinée, surtout dans le climat si doux de la Campanie.
On nous apprend aussi que la maison à atrium, d'origine étrusque, pouvait mesurer de 300 à 3000m². Elle reflétait la richesse et le statut social de la famille et y abritait aussi ses nombreux esclaves. Nous admirons donc, entre atrium et triclinum : la culina, l'autel des dieux Lares, le matériel domestique destiné aux repas, à la toilette, la vaisselle de céramique, de bronze ou d'argent finement ciselé, les jardins et leurs fontaines, les statues honorifiques, les fresques si naturelles.A ce propos, on ne peut que s'interroger sur le fait que la maîtrise de l'art pictural et même de la perspective ait pu se perdre totalement pendant mille ans.Mais est-ce donc un hasard si la Renaissance commença justement en Italie ?
Pour les lecteurs du dernier livre de Frédéric Lenoir, dont une grande partie se déroule à Pompéï juste avant l'éruption fatale, c'est une visite éclairante.
Exposition au Musée Maillol, ouverte tous les jours de 10h 30 à 19h jusqu'au 12 février. 61 rue de Grenelle - 75007 Paris, 11€