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La corruption en Inde

Publié le 12 octobre 2011 par Safran
La corruption en IndeCes derniers mois, le gouvernement indien a dû affronter un phénomène populaire contre la corruption, à cause  d'un homme.
En effet, Anna Hazare, 74 ans, activiste tendance gandhienne a rameuté les foules en entamant plusieurs jeûnes pour obliger le gouvernement à faire avancer le texte d'une loi anticorruption qui soit applicable jusqu'au plus haut niveau, c'est-à-dire jusqu'au Premier ministre.
Ses 2 jeûnes ont soulevé une vague de soutien, de manifestations et de prières dans toute l'Inde.
Par deux fois, le gouvernement a plié, disons symboliquement, en formant un conseil d'étude pour cette loi qui dort dans les tiroirs depuis 40 ans. Oui 40 ans !
La corruption est en effet devenue un mode de vie, depuis le petit fonctionnaire mal payé jusqu'au ministre.
Tout quidam doit un jour souffrir de ce mal pour obtenir ce qui lui est dû : bakshish pour faire installer l'électricité plus vite, pour obtenir un papier officiel, pour s'inscrire dans une école...
La prise d'intérêt illégal est aussi monnaie courante, c'est le cas de le dire, à un niveau beaucoup plus élevé.
Les derniers scandales en date ont sans doute eu raison d'une population, surtout d'une jeunesse, excédée par les scandales à répétition depuis un an.
Ainsi en 2010, l'attribution de la licence 2G à un opérateur inconnu pour un prix dérisoire a contraint le ministre des Télécommunications à démissionner. Où est passé le bakshish ?
Toujours en 2010, le comité d'organisation des Jeux du Commonwealth, qui se déroulaient à Delhi, a été soupçonné d'être corrompu par des entrepreneurs désirant se voir attribuer des chantiers, entrepreneurs qui n'ont respecté ni les délais ni les normes de construction, ni les lois sociales (ouvriers mal rémunérées pour un un nombre d'heures excessif).
D'autres scandales touchent le monde du cricket (en particulier l'IPL), de l'immobilier (attribution non conformes de logements prétendument réservés aux soldats de la guerre de Kargil), des aides alimentaires (les fonctionnaires revendent les céréales pour leur compte).
L'argent des pots-de-vin, qui représente d'énormes sommes, dormirait dans les banques suisses !


Selon l'ONG Transparency International, sur 178 pays, les pays les moins corrompus en 2010 sont le Danemark, la Nouvelle-Zélande et Singapour. L'Inde est à la 87e place, et la France en 25e position. On a aussi du ménage à faire à la maison !

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