30 des 45 généraux commandant les forces de police au Pérou, ainsi que le commandant en chef de la lutte anti-drogue, ont été remercié par Ollanda Humala le week-end dernier. Humala, qui est lui-même un ancien militaire, a été élu en Juin dernier président du Pérou. Son programme électoral prévoyait de lutter contre la corruption. Si les mesures prises par Humala vont sans doute satisfaire ses supporters, les critiques du président péruvien affirment qu'il a procédé par précipitation et sans laisser la possibilité aux accusés de se défendre des allégations de corruption.
L'ancien ministre de l'intérieur, Remigio Hernani, a exprimé son indignation à la radio: " Si c'est confirmé, qu'il y a des généraux corrompus, ce n'est pas le cas de tout le monde. J'en connais beaucoup qui ont une attitude honorable." Humala a profité de cette purge pour promouvoir 48 nouveaux officiers dans les forces armées, estimant qu'il est temps de donner un coup de jeune à une armée péruvienne vieillissante. Les opposants à Humala estiment que le président tente de privilégier "ses amis". Mais le vice-président péruvien, Omar Chehade, estime que le changement était nécessaire: " le président a opéré de manière méthodique, après concertation avec les ministres de la défense et de l'intérieur parce qu'il fallait renouveler les effectifs."
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