Critiques Séries : Enlightened. Saison 1. Pilot.

Publié le 11 octobre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

Enlightened // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Bizarrement, cette série me rappelle ce que fait Showtime alors qu'ici on est sur HBO. Entre le slushie aspiré à la manière de Nancy Botwin, ou encore le côté femme heureuse de Laura Dern qui n'est pas sans rappeler dans sa robe jaune Cathy de The Big C (d'ailleurs, la petite nage dans l'eau au début et fin de l'épisode avec cette tortue cela me rappelle un peu le générique de cette série). Alors Enlightened c'est quand même deux ans de travail, deux ans qu'on attends cette série sur la chaîne et j'avais donc dans l'idée que cela pouvait être excellent. Créée par Laura Dern et Mike White cette série s'intéresse donc à la post-crise de nerf en public d'une femme qui a envie de sourire à la vie plutôt que de vivre dans un stress permanent. A défaut d'être excellent, ce premier épisode réussit son introduction. Le début de l'épisode était hilarant derrière ce côté hystérie assumé, et une Laura Dern excellente. J'aime voir ça, de plus que les choix musicaux de la scène (mais aussi de tout le pilote) sont bien plus qu'excellents.
Auto-destructrice de nature, Amy a décidé de changer suite à une révélation d'ordre spirituel. Elle va donc s'efforcer à faire de sa maison un endroit chaleureux et accueillant tout en voyant la vie du bon coté...
Enlightened c'est donc une comédie, une dramédie, c'est un peu tout à la fois. On s'embrouille un peu vite avec la suite de l'épisode, bien que le retour de Amy à sa vie passé (et notamment la scène où elle tente le tout pour le tout afin de retrouver son travail) est excellent, je pense que la série avait tout de même matière a en dire plus. On va parfois un peu trop vite, et d'autres on ne sait pas ce que l'on veut voir par la suite. J'aurais peut être dit : et si Enlightened n'était qu'un bon pitch de film, puis après je me suis posé des questions sur le pourquoi du comment et que finalement, cette série avait du potentiel, pas encore très bien exploité mais quand même. Laura Dern est donc l'anguille centrale de l'épisode. Sa prestation reste sympathique, elle ne se prend pas la tête et c'est ce qui fait plaisir. Et puis son sourire presque forcé mais radieux donne aussi envie de sourire bêtement à cette vie qu'on aimerait nous aussi vivre quand on est en plein stress.
L'histoire est pour le moment assez bien développée, et ce malgré le fait qu'on ne sait pas où l'on va. On a cependant des bons personnages qui tiennent la route, des rivales, des intérêts communs, et puis le retour à la réalité de sa vie, notamment avec son ancien amant qui l'a trahie ou encore son amie qu'elle n'avait pas revue depuis longtemps et à qui elle ne semble pas vraiment avoir manqué. Au final, pour un pilote il a le mérite d'être curieux, mais pas forcément assez pour égayer la curiosité du téléspectateur qui se sent pris au piège dans une série où les dialogues sont bons mais enrobent un tout parfois un peu vite. J'espère que la suite de la saison arrivera à prendre un bon pied, j'ai hâte de comprendre comment Amy pourra ne plus être stressée (car on sait bien qu'à la fin de la saison - car c'est prévisible - on va tenter de la faire craquer et partir une fois de plus).
Note : 5.5/10. En bref, c'est pas mauvais mais après un début assez bon, la série s'ennuie toute seule dans son placement de personnage.