Pas facile de s’extraire de l’actualité politique. Chaque jour apporte son lot de nouvelles pareilles à l’étale du poissonnier d’un village gaulois célèbre et irréductible : pas très fraîches. En l’occurrence, il ne sert à rien de tourner autour du pot pendant 107 ans sans discontinuer et de pousser l’analyse au paroxysme : je ne vois pas trop comment les positions exprimées par Arnaud Montebourg peuvent êtres solubles dans les programmes des deux derniers protagonistes des primaires du Parti Socialiste, François Hollande et Martine Aubry, tant ils sont eux-même convaincus de disposer d’un «package» parfait.
Le débat de mercredi risque d’être plus qu’intéressant puisqu’en fin de compte, il faudra choisir celui ou celle qui non seulement devra battre Toto 1er, mais ensuite et surtout, il ou elle devra mettre en place un nouveau contrat social, un nouveau mode de gouvernance, une nouvelle manière de faire de la politique, afin de prévoir et non subir les éléments, afin de retrouver un peu plus de liberté.
A propos de liberté, le TGI de Paris se prononcera demain pour le filtrage du site copwatchnord-idf.org, une première en France. En fait, l’audience, en tout et pour tout, se contentera de demander aux FAI français Orange, SFR, Bouygues, Free, Numericable et Darty «d’interdire, sous astreinte de 2000 € par jour de retard, l’accès aux pages…» parce que le Ministère de l’Intérieur n’a pas trouvé l’hébergeur et ne peut donc pas l’assigner directement. Une bonne blague, c’est à la portée d’un débutant comme le démontre Bruno de l’excellentissime Turblog. Allez le lire, son éclairage sur le filtrage et les excès de la LCEN en la matière est limpide et édifiant.
Après le récent cafouillage de Hollande sur HADOPI, j’attends aussi de vraies propositions de la part des 2 candidats sur les libertés individuelles et d’expression. Le gouvernement actuel a élaboré des lois particulièrement restrictives de liberté et répressives, dont les véritables objectifs restent inconnus du grand public. Je serai sensible à l’annonce de leur abrogation parce qu’une démocratie digne de ce nom, attachée aux grands principes de liberté et des droits de l’Homme, ne saurait supporter plus longtemps de tels errements.
Le monde change, la politique et la manière de la pratiquer doit changer aussi.