Ainsi dans le quatrième épisode des sorcières un peu « puputes », les jeteuses de sorts en mini-shorts décidaient de rompre un enchantement sur une dame de l'âge de leurs parents, totalement catatonique depuis l'accident qui a décimé la population adolescente de Machin Harbor. Mais les apprenties sorcières super sexys ignoraient qu'en fait ce sort était destiné à la protéger du démon et du coup la trentenaire faisait une apparition façon exorciste schizo dans la maison de la grand-mère de l'héroïne. La scène d'action avec la possédée qui saute du haut des escaliers sur le sol pour rattraper ses futures victimes était simplement à hurler de rire, mais ça ne me semblait pas voulu.
La maman de l'héroïne n'était donc pas une méchante sorcière, mais bien une gentille fée, nous voilà rassurés, mais qui sont les vilains démons alors ?
« Secret Circle » repose sur un concept branlant dès le départ. Il y a seize ans, six couples de sorciers ont eu exactement au même moment six enfants. Suite à un accident de magie, chacun des bébés nés à l'époque est devenu à demi orphelin. A part dans un téléfilm baptisé le « pacte des vierges » ou quelque chose d'approchant, je n'ai jamais vu douze adolescents décider d'avoir un enfant au même moment sans que ça fasse sensation. Leur pratique de la sorcellerie n'est finalement qu'accessoire dans la série et il faudrait traiter plutôt de ce thème.
Pour enrober le propos vaguement mystique, nous avons un couple maudit. L'héroïne est en effet amoureuse du copain de la chef des sorcières, qui porte un prénom maudit, Diana.
Comme je le disais en préambule le côté concon de l'intrigue n'est pas rattrapé par assez de mystères pour que l'ensemble tienne le coup et me passionne. L'histoire d'amour n'est pas non plus assez sexy pour m'inciter à persister dans mon visionnage.
A l'inverse, après un deuxième épisode un peu mou, « The new girl » m'a fait hurler de rire. Zooey Deschanel est un génie comique et à la place de sa sœur maintenant maman, je me ferai du mouron. La sociopathe Temperance Brennan est devenue très, très fade en comparaison de Jess, l'excentrique canon qui découpe son cycliste avec un grand couteau dans les toilettes d'un hôtel en terrorisant le fantasme sexuel de son colocataire.
Dans mon loft de séries, il reste « Pan Am », dont le deuxième épisode – oui, je vais à mon rythme – a confirmé la première très bonne impression que j'avais eu en découvrant le pilote. La série est efficace et dépeint avec intelligence la condition féminine dans les années 60. En plus, c'est beau comme un avion.
Il me reste à donner une seconde chance à « person of interest » et à trouver un moment pour « two broke girls », avant d'entamer le reste des nouveautés de la saison.