de Elsa Lewin
Repliée dans un modeste deux-pièces du Queens avec sa fille Emmy qui la méprise, elle se force, histoire de ne pas sombrer, à fréquenter des réunions pour « personnes seules ». Un soir, elle suit George, qui ne lui plaît pas plus que ça, chez lui. Herbe, jazz et amour sans amour : quand elle quitte l’appartement au petit matin dans une sorte de transe amnésique, Anna laisse derrière elle le cadavre de George, massacré à coups de clarinette, et son parapluie jaune.
Revenue sur le lieu du drame pour récupérer le parapluie, elle croise Bernie, l’inspecteur chargé de l’enquête. Entre Anna et Bernie, la passion prend comme un incendie, et s’ancre dans la tragédie de l’impossible.
Ce livre est la confession que, dans sa solitude et sa confusion mentale, Anna livre à un magnétophone. Alors que la mémoire lui revient par bribes, Bernie, policier mélancolique et malheureux en ménage, découvre de son côté que le bonheur n’est pas pour cette vie-ci.
Éditions DU MASQUE
Edition originale sous le titre Le parapluie jaune : Seuil (1991)