Le 30 septembre dernier, sur l’antenne d’Europe 1, Olivier Duhamel commentait un récent sondage qui l’a fortement impressionné selon ses termes. Ainsi 77 % des Français et même 83 % des jeunes considèrent que : « en règle générale, les élus sont corrompus » Impressionnant !
Au-delà des faits eux-mêmes, ce qui m’a impressionné et malheureusement pas surpris, c’est ce qu’en dit le commentateur.
Il s’est contenté d’affirmer haut et fort que plus de 95 % des élus locaux, régionaux ou nationaux, n’avaient jamais été mis en cause de près ou de loin, directement ou indirectement. Cette situation qui est due selon lui à quelques « affaires » seulement servirait avant tout l’extrême droite.Tout ceci est vrai et indiscutable. Et pourtant le mal et là !
Pourquoi ? Que dire et que faire ?
Pas un mot sur le fonctionnement d’un système consanguin, où l’on prend alternativement les mêmes pour recommencer,
Pas un mot, pas une interrogation, sur le cumul des mandats,
Pas un mot sur ces élus qui confondent trop souvent servir et se servir,
Pas un mot sur ceux qui confondent faire gagner un camp et faire réussir un pays, où la complicité entre collègues prend le pas sur la solidarité avec les citoyens …
Alors qu’être élu c’est avoir une éthique et un comportement Exemplaires. Avec la « marge de sécurité » supplémentaire pour écarter le doute. Bref ce qui ferait qu’une opinion aussi calamiteuse pour notre vie démocratique n’aurait pratiquement plus de raison d’être.
Ainsi, de fil en aiguille, avec des règles du jeu où chacun peut voler un œuf, on en arrive à penser que chacun ou presque vole un bœuf !
Pourquoi tant de silence de la part des journalistes sur cette question de l’éthique et des mœurs politiques ? Méconnaissance ou complaisance ? Ou les deux ?
Voilà pourquoi Libr’acteurs a placé cette question au cœur de son action.
Christian LIEBER
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Presse Papier