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La recrue au poste d'entraîneur-chef a quitté la patinoire habillée d'un survêtement de sport noir.
L'une des jambes de son pantalon semblait avoir trainé dans la boue.
«C'est de la peinture blanche que j'ai appliquée le long des bandes. Je voulais rafraîchir le tout pour notre match inaugural», a précisé Kirk Muller, le pilote des invaincus Admirals de Milwaukee, dans la Ligue américaine de hockey.
Le natif de Kingston est maintenant à la barre de sa première équipe professionnelle après cinq saisons passées en tant qu'assistant chez les Canadiens de Montréal.
«J'ai fait mes classes, il était temps pour moi d'aller de l'avant», a expliqué Muller, lundi après-midi, au Bradley Center.
«Il était temps que j'aie ma propre identité. Je ne me suis pas imposé d'échéancier (afin d'accéder à la Ligue nationale).»
Muller montre une fiche de 1-0 depuis ses débuts. Vendredi dernier, sa troupe a battu les Rivermen de Peroria 4-1 dans son tout premier match derrière le banc du club-école des Predators de Nashville. Les débuts des Admirals à domicile auront lieu ce vendredi contre l'ennemi juré, les Wolves de Chicago.
«Les deux entraîneurs desquels j'ai le plus appris sont Pat Burns et Jacques Demers, a mentionné Muller, qui a disputé 19 saisons dans la LNH. Pat était dur, mais juste et constant. C'était un homme axé sur la défensive.
«Jacques n'a jamais affirmé détenir toutes les réponses. Il écoutait les autres et ensuite, il prenait des décisions.»
Milwaukee, une drôle de ville
Milwaukee ne ressemble à aucune autre ville quand il est question de sport professionnel.
Si vous êtes un joueur des ligues majeures de baseball et que vous êtes rétrogradé, le directeur général des Brewers, Doug Melvin, vous cède au club AAA de Nashville.
Si vous êtes un hockeyeur et que vous patinez assez bien avec les Admirals, vous obtenez une promotion et vous retrouvez à Nashville.
«David Poile et Paul Fenton - respectivement directeur gérant et assistant-directeur général à Nashville - m'ont embauché», a confié Muller, qui s'est envolé à Milwaukee après trois semaines passées au camp d'entraînement des Predators.
Il avait également reçu des offres du Minnesota, pour un emploi d'entraîneur à Houston, et de Dallas, pour du travail à Austin.
Attaquant pour les Admirals, Taylor Beck se rappelle avoir vu Muller à la télévision.
«Tous mes amis se souviennent de lui, mentionne-t-il. Nous sommes chanceux de miser sur un gars qui compte autant d'expérience dans la LNH.»
Après sa retraite, Muller a pris une pause d'un an. Puis, il a dirigé les Golden Gaels, de l'Université Queen's, en 2005-2006.
«J'étais heureux là-bas. C'était un bon groupe, ils jouaient parce qu'ils aimaient ce sport, ils n'étaient pas obsédés par l'idée de devenir des professionnels, a expliqué Muller. Je voulais rester là-bas.»
Puis, un vieux coéquipier, Guy Carbonneau, l'a appelé pour lui offrir un poste d'assistant avec les Canadiens.
Et maintenant, Muller est prêt pour sa seconde ascension vers la LNH.
Source : Tvasports.ca