Samedi 11 décembre 2011. (Politi-fiction)
Mais que s’est-il passé ?
Ses amitiés et son réseau de fidèles n’auront pas tenu la fin de son quinquennat. En pleine tourmente face aux affaires, Nicolas Sarkozy quitte la France précipitamment pour éviter les mises en examen, son immunité présidentielle ne lui offrant plus de protection.
Tout s’est joué dans ses dernières 24 heures.
Après les déclarations de Hélène de Yougoslavie, femme de Thierry Gaubert, la femme de Brice Hortefeux vient de laver son linge sale en direct sur TF1, ce vendredi 10 décembre. Equipée de lunette avec caméra intégrée, elle aurait en sa possession plus de 200 heures d’enregistrement entre 2005 et 2007. Des flots de rétro-commissions, de comptes de campagnes maquillés, de fonds occultes qui circulent de mains en mains… De quoi rendre Jaloux Al Pacino dans le Parrain.
Rebelote avec DEXIA.
Malgré ses efforts conjoints avec Angela Merkel pour trouver un terrain d’entente sur la manière de recapitaliser les banques européennes, les 4 banques majeures françaises ont vacillé début novembre, sous l’effet de la crise de la dette qui s’éternise. Nicolas Sarkozy aurait ainsi démontré son incompétence dans la gestion de la crise financière, coulant par la même occasion des centaines de collectivités locales et des millions de ménage français.
Les rétro-commissions pakistanaises, passées par ses deux sociétés off-shore au Luxembourg, Heine et Eurolux, n’ont plus de secrets pour les juges d’instructions, ni pour M. Takieddin. Son livre, paru aux éditions Plon le 18 novembre dernier, avait commencé à ébranler la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy.
Déjà déstabilisé par la naissance de son fils de couleur noire mi-octobre, Nicolas Sarkozy traverse une crise personelle et existensielle. Trompé par sa femme, affaibli par les affaires, trempé jusqu’au cou dans les boues puantes des malversations et des conflits d’intérêts, Nicolas Sarkozy n’a donc plus le choix. S’échapper avant d’être conduit dans les geôles de la République.
Les Français seront amenés à voter plus rapidement que prévu.
Le Président socialiste du Sénat, M. Jean-Pierre Bel, assurera l’intérim du chef de l’État jusqu’à l’élection du nouveau président, annoncée pour le 15 février 2012. Le candidat Montebourg, élu au 2ème tour des deuxièmes primaires socialistes (les 1ères ayant été annulées pour fraudes en PACA, un comble…) est déjà aux anges. Sa côte de popularité a explosé il y a déjà deux semaines, lors de son meeting à Lyon. Son alliance avec Mélenchon a ressuscité l’idée d’une gauche plurielle révolutionnaire. Le nom de leur programme commun, « Fabriqué en France » fait les choux gras de la presse. Déjà, Marine Le Pen s’est rallié à ce mouvement.
Borloo, mort politiquement début octobre, a ravalé sa fierté et son honneur. Il serait en passe de reprendre le flambeau de l’UMP et de relever le défi d’une présidentielle 2012 pleine de rebondissement.