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André Bazin : Cinéma et Réalité

Publié le 11 octobre 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

André Bazin, fonde la revue Cahiers du Cinéma en 1951, à Paris et est l’auteur d’une collection de quatre volumes appelés Qu’est-ce que le cinéma ? (1958-1962). L’essai qui ouvre cette œuvre nous parle du « complexe » psychanalytique de l’origine des arts plastiques : comme un tableau ou une statue qui représente les traits des hommes, ils le font comme l’embaumement pour conserver ce qui est destiné à disparaitre.

andre bazin paris

Donc, l’obsession reproductive de l’homme représente une lutte contre le temps et le rêve de vaincre la mort :

« Fixer artificiellement les apparences charnelles signifie le dérober au temps, le reconduire à la vie ». « Sauver l’être avec l’apparence. »

Ce souhait psychologique de l’artiste pour s’exprimer et substituer le monde extérieur par son double, il le réalise à la perfection la photographie, qui à part satisfaire ces besoins, y ajoute aussi l’objectivité et la libération de la peinture du réalisme :

« Avec la photographie nous avons la complète satisfaction de notre appétit d’illusion moyennant la reproduction mécanique de celle où l’homme s’exclu. »

Mais cela sera le cinéma qui mènera aux dernières conséquences de cette ligne interne de l’histoire de l’art, du fait que, tout ce qu’apporte la photographie, il faut y ajouter la reproduction du temps. Le cinéma représente ce qui existe, pas seulement en apparences, mais aussi dans le devenir.

Pour Bazin, Cinéma et Réalité, sont fortement uni. De parenté commune, ontologiquement, avec une relation existentielle et pour une continuité profonde ; le cinéma s’approche tant au monde qu’il peut devenir sa réplique et son extension. Ainsi donc, il n’adhère pas seulement à la réalité ou la représente, sinon qu’il en est participe. De fait, l’origine de ce moyen d’expression arrive dominé par le mythe du réalisme absolu, duquel Niepce, Muybridge et les propres Lumières ont été les précurseurs.

Un des film qui confirmera cette nature psychologique du cinéma comme évolution du réalisme absolu et la culmination du réalisme ontologique, sera « Le voleur de bicyclettes » (Vittorio de Sica, 1948). Film du néo-réalisme italien qui exprime la réalité d’une manière totalement , avec une grande intensité et dans toute sa richesse. Dans ces séquences, c’est le spectateur qui, à travers le regard libre et subtil, déchiffre ces secrets et son essence.

Si le réalisme à toujours été un besoin basique de tout les arts, avec le cinéma moderne il deviendra le besoin de se confondre avec la vie.

Bazin ne se trompait pas, déjà que ses théories fleuriront avec l’apparition du cinéma Veritas, caractérisé  par l’emploi de techniques « légères » (8 et 16 mm) pour capter la réalité de près, sur le terrain, et telle qu’elle est.

Nous sommes face à la démocratisation du cinéma. Ce rêve de « communion » et de « vérité », cette fascination pour capter ce que l’œil voit, sera à la porté de tous. Coppola rêvait de ce moment en disant :

(…) « Et soudain un jour, une grosse petite fille grosse de Ohio sera la nouvelle Mozart et fera un superbe film avec la petite caméra de son père, et enfin l’appelé professionnalisme du cinéma sera détruit pour toujours et il se convertira en un art ».

Cinta Blanch Only-apartments Author
Cinta Blanch

André Bazin, fonde la revue Cahiers du Cinéma en 1951, à Paris et est l’auteur d’une collection de quatre volumes appelés Qu’est-ce que le cinéma ? (1958-1962). L’essai qui ouvre cette œuvre nous parle du « complexe » psychanalytique de l’origine des arts plastiques : comme un tableau ou une statue qui représente les traits des hommes, ils le font comme l’embaumement pour conserver ce qui est destiné à disparaitre.

andre bazin paris

Donc, l’obsession reproductive de l’homme représente une lutte contre le temps et le rêve de vaincre la mort :

« Fixer artificiellement les apparences charnelles signifie le dérober au temps, le reconduire à la vie ». « Sauver l’être avec l’apparence. »

Ce souhait psychologique de l’artiste pour s’exprimer et substituer le monde extérieur par son double, il le réalise à la perfection la photographie, qui à part satisfaire ces besoins, y ajoute aussi l’objectivité et la libération de la peinture du réalisme :

« Avec la photographie nous avons la complète satisfaction de notre appétit d’illusion moyennant la reproduction mécanique de celle où l’homme s’exclu. »

Mais cela sera le cinéma qui mènera aux dernières conséquences de cette ligne interne de l’histoire de l’art, du fait que, tout ce qu’apporte la photographie, il faut y ajouter la reproduction du temps. Le cinéma représente ce qui existe, pas seulement en apparences, mais aussi dans le devenir.

Pour Bazin, Cinéma et Réalité, sont fortement uni. De parenté commune, ontologiquement, avec une relation existentielle et pour une continuité profonde ; le cinéma s’approche tant au monde qu’il peut devenir sa réplique et son extension. Ainsi donc, il n’adhère pas seulement à la réalité ou la représente, sinon qu’il en est participe. De fait, l’origine de ce moyen d’expression arrive dominé par le mythe du réalisme absolu, duquel Niepce, Muybridge et les propres Lumières ont été les précurseurs.

Un des film qui confirmera cette nature psychologique du cinéma comme évolution du réalisme absolu et la culmination du réalisme ontologique, sera « Le voleur de bicyclettes » (Vittorio de Sica, 1948). Film du néo-réalisme italien qui exprime la réalité d’une manière totalement , avec une grande intensité et dans toute sa richesse. Dans ces séquences, c’est le spectateur qui, à travers le regard libre et subtil, déchiffre ces secrets et son essence.

Si le réalisme à toujours été un besoin basique de tout les arts, avec le cinéma moderne il deviendra le besoin de se confondre avec la vie.

Bazin ne se trompait pas, déjà que ses théories fleuriront avec l’apparition du cinéma Veritas, caractérisé  par l’emploi de techniques « légères » (8 et 16 mm) pour capter la réalité de près, sur le terrain, et telle qu’elle est.

Nous sommes face à la démocratisation du cinéma. Ce rêve de « communion » et de « vérité », cette fascination pour capter ce que l’œil voit, sera à la porté de tous. Coppola rêvait de ce moment en disant :

(…) « Et soudain un jour, une grosse petite fille grosse de Ohio sera la nouvelle Mozart et fera un superbe film avec la petite caméra de son père, et enfin l’appelé professionnalisme du cinéma sera détruit pour toujours et il se convertira en un art ».

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