"La réforme du système juridique et institutionnel sur les médias, et à dépénaliser les délits de presse, où demeure des réticences au Cameroun sur cette question. Certains hauts responsables pensent que la menace de la prison reste un garde-fou nécessaire. Elle est pourtant inefficace, liberticide et contre-productive pour l'image du pays. C'est pourquoi le Cameroun doit dépénaliser le délit de presse", affirme Reporters sans frontières.
"La couverture médiatique de la campagne s'efforce d'être équilibrée, la campagne elle-même ne l'est pas. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président-candidat Paul Biya est omniprésent. Le chef de l’État sortant est le seul à apparaître sur les panneaux d'affichage. L'opposition peine à se faire entendre. Tout le monde s'accorde à dire que le débat politique est très timide et cela se traduit dans les médias" a rapporté RSF.
Une journaliste de Yaoundé confie: "Au Cameroun, la presse est variée, dépendante et instrumentalisée". Alors que beaucoup d'hommes politiques règlent leurs comptes par médias interposés et que des journalistes utilisent des informations ou - des rumeurs - pour faire chanter des personnalités, certains de ses confrères dénoncent, eux, les "journalistes braqueurs et maîtres-chanteurs".
"Au Cameroun, un délit commis par voie de presse ne constitue pas un délit de presse. C'est anormal", estime Reporters sans frontières. "La spécificité du travail du journaliste doit être reconnue, tout comme le délit de presse doit être reconnu comme un délit spécifique". A l'approche de l'élection présidentielle du 9 octobre 2011, Reporters sans frontières a adressé u...