Hier soir, j'ai tué un homme,
je l'ai tellement étranglé que sa langue pendait au dessus de sa bouche tel un cadavre se balançant au bout d'une corde
puis, à coups de marteau je lui ait brisé la nuque lui donnant des airs de pantin sans vie
Hier soir, j'ai tué un homme,
oui, je l'ai massacré à coups de poings et de marteau
et j'ai senti sa misérable vie s'envoler vers les affres de l'enfer,
accueillie par les sous fifres du seigneur des ténèbres
Hier soir, j'ai tué un homme,
plaisir orgasmique de lui ôter ce à quoi il tient le plus
ce dernier souffle de vie qu'il a savouré au son inaudible d'étouffements
et qui s'est mélangé à des baves de sang, tellement dégoûtant
Hier soir, j’ai tué un homme,
l'odeur de son sang s'imprègne dans mes narines
la couleur rouge m'a tâché les mains à jamais
l'ombre écarlate de la mort est désormais ma nouvelle compagne
Hier soir, j'ai tué un homme
Ou peut-être pas,
Ou peut-être que l'ai rêvé ou que je l'ai lu
le souvenir se brouille dans ma mémoire...
Rama Azaghen