Quelques réflexions sur le questionnaire

Par Inisfree
Tout d'abord, je tiens à remercier ceux qui se sont prêté au jeu. Les réponses ont été je pense révélatrices des sensibilités de chacun, en particulier celles sur le double programme destiné à l'inauguration d'une salle. Une programmation des oeuvres de Roland Lethem serait délectable. Je me suis rendu compte sur ce point que j'étais resté bien sage (mais ne le suis-je pas en toutes circonstances ?) tout en me disant que mes programmations pour les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice sont bien éloignées de Ford et Hawks. Pour les ouvertures, il y a eu Guédiguian, Antonioni, Saleh, Moretti et Carpita. Je n'essaye pas de me rattraper, je suis plusieurs fois revenu à la charge pour diffuser Le grand silence de Corbucci mais l'équipe de l'association ne m'a jamais laissé faire.

Sur la traduction, je rappelle que j'ai fait une grossière erreur sur la question 2. « Cinématograher » signifie « Directeur de la photographie » et non « cinéaste ». D'autre part, sur la passionnante question philosophique numéro 23, je pense que la notion de supériorité est de trop et qu'il s'agit plutôt de ce qui est spécifique au cinéma en tant qu'art. Ceci dit et pour répondre d'une certaine façon à Ludovic là-dessus, sans vouloir aujourd'hui y mettre une notion de supériorité, aucun autre art n'a eu sur moi l'effet du cinéma. D'autant que, littérature mise à part, je suis venu aux autre formes artistiques par son entremise. Je me suis peut être bien laissé entrainer par mon enthousiasme naturel.

J'ai été quelque peu surpris que le cinéma de Hal Ashby, que je pensais un peu oublié, soit resté vif dans les mémoires (mais après tout il s'agit des réponses de cinéphiles pointus !). Par contre il semble que cet étrange culte voué à Joe Don Baker et Bo Svenson n'ait pas traversé l'Atlantique. Juste pour mémoire (et pour répondre aux derniers commentaires sur Cinématique), ce sont deux seconds rôles devenus célèbres pour des rôles de « grandes gueules », shérifs ou militaires. On a pu croiser Don Baker chez Peckinpah, Scorcese, Siegel ou Edwards ; et Svenson chez Tarantino, Eastwood ou Castellari. Ils ont tous les deux incarné une icône des polars des années 70 : le violent shérif Buford Pusser dans les deux Walkin' tall (Justice sauvage) qui n'ont guère impressionné le public français.

Un dernier mot sur Fay Wray dont Hyppogriffe notait avec raison que l'on ne voyait plus guère ses films, outre qu'elle est la sublime Ann Darrow du premier King Kong, elle était dans Les chasses du comte Zaroff des mêmes Schoedsack et Cooper, chez Walsh, La Cava, Minelli, Conway et Hawks. Et voici son visage:

Les réponses de Ludovic sur Cinématique (en commentaires : Pascal, Jacques Layani, le ulhan, Montalte,)

Les réponses de Pierrot alias Dr Orlof (en commentaire : Casaploum)

Les réponses d'Imposture derrière le paravent suédois

Les réponses d'Hyppogriffe sur Notre musique

Les réponses de Ludo sur Série Bis

Photographie : Dr Macro