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Etat chronique de poésie 1347

Publié le 11 octobre 2011 par Xavierlaine081

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1347

J’ai décliné l’envie de fuir jusqu’au bout de ce monde

Sans même la force de prendre mes jambes à mon cou

Ai du assumer ma statique attitude et mes penchants

.

Car nulle place ne m’était réservée

Nulle porte ouverte

Mes fenêtres avaient vu sur tant d’immenses misères

Qu’il était dur au cœur de poursuivre sa route

Sans vomir pleurer hurler contre la mort et la souffrance

*

Certains voient en l’homme l’ignoble et la bête

Cultivent l’art de le laver de tous soupçons

.

Agit plus que ce qu’il agirait

Il serait la victime de ses propres pulsions

.

Nul ne regarde par la lucarne de l’histoire

La soif insatiable de paix et de bonheur

Déclinée de pages en pages

Dans le grand livre de nos quêtes

.

Nul n’est tenu de se satisfaire du crime

Nul de fermer ses persiennes pour ne pas voir derrière

La beauté immense de l’amour semant graine de vie

*

Et moi, le contemplatif d’un monde perdu

Mes larmes ne suffisent plus à éponger les peurs

Toujours il en est qui sombrent avec le navire

Si fragiles moussaillons au service de tristes capitaines

.

Retiré en mes étages plus proches du ciel

Mes doigts dévident le fuseau du verbe

Cherchent un rayon de lumière à sauver

Dans les yeux de l’aurore

.

Puis je ferme mes fenêtres pour que la générosité ne prenne pas froid

.

Manosque, 31 août 2011

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