En 2006, le revenu médian des artistes s’élève à 12 900 $, ce qui signifie qu’un artiste « typique » au Canada gagne moins de la moitié du revenu typique de l’ensemble des travailleurs canadiens (26 900 $). L’industrie culturelle rapporte 45,6 milliards à l’économie mais les artistes qui constituent le cœur de ce secteur ne se partagent que 1,8 milliard (à peine 3%) de ce pactole.
Je veux partager avec vous quelques données de ce rapport qui ont retenu mon attention.En 2006, les 140 000 artistes canadiens représentent 0,8 % de la population active du Canada, tandis que 609 000 personnes sont employées dans le domaine des arts et de la culture.
En 2008-2009, l’investissement du gouvernement fédéral dans les arts et la culture se chiffrait à 4,0 milliards de dollars. Au cours de la même période, l’investissement par les trois paliers de gouvernement atteignait 9,7 milliards de dollars. Les arts et la culture ont reçu 1,6 % du total des dépenses du gouvernement fédéral en 2008-2009.En 2008, les Canadiens ont dépensé 24,7 milliards de dollars en biens et services culturels, soit 2,9 % des dépenses de consommation totales au pays. En d’autres termes, les dépenses en biens et services culturels représentent environ 1 dollar pour chaque 34 dollars dépensés en biens et services au Canada. Cela représente une dépense en biens culturels de 841 dollars par résident canadien.En 2010, les industries culturelles ont apporté une contribution estimative de 45,6 milliards de dollars à l’économie canadienne, soit environ 3,7 % du produit intérieur brut (PIB).En 2006, le revenu médian des artistes s’élève à 12 900 $, ce qui signifie qu’un artiste « typique » au Canada gagne moins de la moitié du revenu typique de l’ensemble des travailleurs canadiens (26 900 $). L’industrie culturelle rapporte 45,6 milliards à l’économie mais les artistes qui constituent le cœur de ce secteur ne se partagent que 1,8 milliard (à peine 3%) de ce pactole. Si on rajoute à ces 45,6 milliards, les 9,7 milliards de subvention des différents paliers gouvernementaux, on peut se demander qui profite réellement de la manne financière? Je n’ai pas analysé de façon approfondie le modèle économique du secteur des arts et culture mais je peux dire de façon indubitable que nous sommes ici en face d’un secteur économique, lourdement subventionné mais qui ne profite pas réellement à ces principaux acteurs : les artistes. Il y a certainement certains acteurs de l’industrie culturelle qui s’enrichissent tandis que les artistes doivent tirer quotidiennement le diable par la queue.Un autre élément qui ressort de ce rapport est que le Québec occupe une place importante dans l’industrie culturelle canadienne, une place relative même plus importante que celle de l’Ontario.
Le financement accordé aux artistes et aux organismes artistiques en Ontario a totalisé 48,0 millions de dollars, soit 33,7 % du financement total accordé par le Conseil des Arts du Canada. Le Québec a reçu 44,6 millions de dollars, soit 31,3 % du financement total.
Le Québec a obtenu 31,3% des subventions du Conseil des arts du Canada alors qu’il représente 23,5% de la population canadienne (recensement 2006). On peut dire que le Québec est bien gâté sur ce plan, raflant une proportion de subventions supérieure à son poids démographique. Par comparaison l’Alberta a obtenu 6,7% des subventions du Conseil des arts du Canada, une proportion inférieure à son poids démographique (10.3% de la population canadienne). Certains diront que c’est du au fait qu’en Alberta, on s’abreuve plus de pétrole que de culture. Vous pouvez avoir accès au rapport complet ici