On y revient toujours à ses vrais amours. Moi, c’est le folk, et même si parfois, par période, j’ai tendance à lui préférer le rock, je finis toujours par y revenir. Et, c’est une écoute un peu par hasard, qui me rappelle à quel point c’est le folk qui me touche le plus profondément. Une voix. Des arrangements simples. Des sentiments qui parlent. Tristesse. Mélancolie. Amours perdus. Des thèmes peut-être, banales, certes mais universels. Moi, ils me parlent, et mille fois me font pleurer encore et encore. J’aime pleurer, et j’en ai d’ailleurs aucunement honte. Non, pleurer n’est pas signe de faiblesse, à bien des égards, je considère ça comme une force.
On expose sa sensibilité. Il faut davantage de force pour montrer ce qu’on est vraiment au fond de nous que le cacher. C’est même quelque chose est rare. Aujourd’hui le paraître prime sur l’être. C’est stupide. Comme s’il ne fallait être des machines sans sentiments. Non, nous ne le sommes pas. Et, ça je me le rappelle à chaque fois que je tombe par hasard sur un artiste qui fait justement appel à ces émotions profonds.
Voilà, une bien longue introduction pour vous parler de Keaton Henson. Et, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas sous forme de chronique d’album que je vais vous parler de lui. Ni même de portrait. Je ne vais pas le comparer à d’autres éminents folkeux, barbus qui eux aussi ont réussi à me provoquer un déluge lacrymal. Ils sont nombreux, et de toute manière, me faire pleurer est loin d’être un exploit olympique.
Keaton Henson donc. Une rencontre faite au hasard sur Facebook. Mais, ce n’est pas moi qui l’ai déniché. Comment diable ai-je pu passer à côté de ce garçon. Je m’en veux, mais je remercie Simo (qui tient Bullesonore) d’avoir déniché cette perle rare, en postant cette chanson : You Don’t Know How Lucky You Are. Un clip simple, qui prend aux tripes. Une femme au regard perdu. Des yeux qui retiennent des larmes jusqu’à ne plus pouvoir. Une respiration saccadée. Une femme à terre, qui ne supporte plus le poids de sa tristesse. Parfois, il n’y a pas besoin d’en faire des tonnes pour provoquer une émotion. Moi, c’est la simplicité des choses qui me touche.
La musique de Keaton Henson est à l’image de ce clip : brute, pure, simple certes. Pas de mièvreries, pas d’arrangement surfaits. Rien n’est plus beau que lorsque c’est brut. Ça suffit. Ça me suffit. A l’heure où certains se perdent, il est bon de revenir aux fondamentaux et à la pureté d’une chanson folk. Merci Keaton.
Keaton Henson – You Don’t Know How Lucky You Are from Keaton Henson on Vimeo.