Max | Larmes vraies

Publié le 10 octobre 2011 par Aragon

Une fois de plus la France est passée à côté de son histoire. Les français de droite, ça on le savait, mais de gauche aussi ne se sont pas pas servis de leurs cerveaux. Ils préfèrent croire en la platitude de la Terre, de leur terre et des choses.

Quelqu'un est passé qui avait des propositions d'avenir. Du concret. Une expérience acquise et maîtrisée sur le terrain. Des actes. Des mots justes dans ses discours. Une volonté affirmée de vouloir faire changer les structures économiques, sociales et politiques. Les partis essentiels, les médias, les gens se sont gaussés. Elle a été démolie, brisée, émiettée oui : miette par miette, en douceur, avec violence, à petits feux, inexorablement. Elle a été menacée. On a cambriolé par trois fois son appartement. Trop dérangeante. Trop dérangeant ce qu'on ignore ce qu'on ne sait pas : le nouveau. Le populisme fait recette de nos jours. L'utopie éclate de la brillance de ses mille feux miroirs aux alouettes. La platitude des discours va reprendre son cours sur les plateaux de télé, dans les salles de meeting.

Engouement fou il y a peu encore, puis chute organisée savamment orchestrée par son propre entourage, par les autres, par le peuple votant de notre pays.  Mise à l'écart. Premier rôle dans ce parti qui lui revenait légitimement - c'est à dire démocratiquement, par les voix des militants - spolié. L'innovation vraie, l'intelligence subtile, les idées novatrices, personne n'en veut. La médiocrité est cultivée, récoltée, vendue en bottes serrées comme de l'oignon sur un marché et on en redemande. Elle a donné de l'espoir à des gens intelligents qui disaient que c'était peut être possible de s'en tirer finalement. Qu'il y avait d'autres circuits, d'autres méthodes, d'autres pratiques politiques, économiques. Qui peut dire que ça ne lui dit rien "la démocratie participative" ? Le plus beau et le plus précieux concept politique de tous les temps. Qui peut affirmer que ce contenu est plat et vide de substance ? Crétins que nous sommes de nous tirer une balle sur notre unique pied valide alors que l'autre est déjà emporté par la tourmente de l'incertitude des temps socio-économiques actuels. Qui a lu le contenu, sinon le simple descriptif des "Universités Populaires et Participatives" ? Lisons ensemble, même s'il est trop tard, ces quelques mots...

Parce qu'il faut plus que jamais, sur fond de crise globale, penser le monde que nous voulons et inventer l’avenir.
• Parce que nous croyons au pouvoir de l'intelligence collective et au devoir de partager les savoirs.
• Parce que c'est ensemble que nous voulons réfléchir, mettre en commun nos questions, aiguiser nos regards et affûter nos raisons pour agir juste dans le temps qui est le nôtre.
• Parce que nous voulons, avec "elle", construire un nouveau projet politique, pragmatique et radical, qui donne espoir et envie.
Cette soif de comprendre et d'échanger est notre bien commun.

Croire au pouvoir de l'intelligence collective, soif de comprendre, d'échanger... tout cela ne disait donc rien à personne. Elle est la seule qui pouvait être capable de faire prendre un virage radical et salutaire à notre société française. Déception. Larmes vraies. Femme exceptionnelle. Les français ne savent pas se servir de leurs cerveaux. Ils ne veulent rien, que des mots simples, démagogiques et rassurants. Larmes vraies par contre. Oui, vraies larmes de dépit, de désespoir, pour tout cet énorme travail  accompli passé à la trappe, à la moulinette, aux oubliettes (?) par un cruel manque d'intelligence de gens qui se réclament pourtant de gauche. Quelle pitié !