Le gouvernement brésilien remet en cause publiquement l'indépendance de la justice au Venezuela ainsi que du droit à la liberté d'expression.
C'est l'ambassadeur du Brésil à Geneve qui s'est exprimé sur le sujet, au nom du gouvernement brésilien, devant le conseil des droits de l'homme de l'ONU: "la garantie des droits de l'homme passe par une indépendance de la justice venezuelienne et une liberté totale de la presse du pays. J'aimerais inviter la délégation venezuelienne à nous expliquer le fonctionnement de la justice au Venezuela. Peuvent-ils garantir l'indépendance de leur justice? Nous demandons au gouvernement d'Hugo Chavez de permettre aux rapporteurs de l'ONU d'enquêter sur d'éventuels abus et de renforcer la protection des activistes des droits de l'homme."
La réaction venezuelienne ne s'est pas fait attendre. Le ministre des affaires étrangères, Nicolas Maduro, a répondu sèchement à la demande brésilienne: "nous ne souhaitons pas répondre à toute requête remettant en cause notre constitution. la légalité et la dignité de notre pays. Seulement 12 pays au monde, dont les Etats-Unis remettent en cause notre système judiciaire et la manière dont nous traitons les ONG."
Le conseil des droits de l'homme de l'ONU publiera mardi un rapport sur les droits de l'homme dans le monde.