Une assiette sans risque: mode d'emploi

Par Nicolasdeux @nicolasdeux

La qualité de notre alimentation n'a cessé de croître au cours de ces dix dernières années. Et pourtant, jamais comme auparavant nous ne sommes posés autant de questions sur ce que nous mangeons. En particulier sur les produits ou substances qui entrent en contact avec les aliments. La crainte d'empoisonnement est très forte, et pourtant il faut raison garder.
Bisphénol A, phtalates, alkylphénols, parabènes, PCB, composés perfluorés... des noms qui font peur et qui se cachent dans bien d'emballages plastiques. Aujourd'hui, ils sont suivis avec attention par l'OMS, l'Europe et chaque état membre, car ces composés peuvent migrer vers les aliments qu'ils protègent. Mais, jusqu'à preuve du contraire, il n'y a aucune preuve clinique tangible de leur toxicité, même si l'étau se resserre. Dès lors, on applique le principe de précaution, car l'absence de preuve n'est pas la preuve d'une absence d'effet.
A qui se fier? Premièrement, aux communiqués des instances officielles, qui sont les plus fiables, à l'opposé des vagues rumeurs apocalyptiques qui circulent sur le Net. Les dernières analyses montrent d'ailleurs que les concentrations toxicologiques de référence ne sont pratiquement jamais atteintes. Donc, pas de panique!
Deuxièmement, en gardant du bon sens:
- Préférer les matières recyclables comme le verre, y compris pour le biberon. Certains emballages sont désormais aussi élaborés à partir de végétaux comme le maïs.
- Ne jamais réutiliser plusieurs fois un emballage plastique, en particulier les bouteilles et surtout si elles ont été exposées à la chaleur. C'est valable aussi pour les emballages de crème glacée. Préférer les tupperware ou équivalent, qui sont prévus pour être réchauffés (lisez les instructions du fabricant).
- Eviter de réutiliser les ustensiles jetables
- Ne chauffer aucun plastique à la maison, ni les films étirables au micro-ondes (sauf si le fabricant est rassurant sur l'absence de bisphénol par exemple)
- Eviter les mauvaises manipulations domestiques: le barbecue à la flamme, les cuissons trop intenses, le mauvais usage de l'aluminium, etc.
Car trop souvent, on l'oublie parfois, les aliments sont dans le collimateur, mais pas les comportements, parfois bien plus délétères.

Source: Consultation Nutrition N°10 - Octobre 2011