Christophe Naudin est intervenu à l’Assemblée nationale sur les moyens de lutte contre les fraudes sociales en France, dans le cadre du 36ème rendez-vous parlementaire du contribuable, organisé par Contribuables Associés, le 4 octobre dernier.
Thème de cette réunion présidée par Dominique Tian, député UMP des Bouches-du-Rhône : « Les fraudes sociales ne doivent pas être une fatalité! ». La Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (Meccs), que préside le député, a évalué le montant de la fraude aux prestations et cotisations sociales à près de 20 milliards d’euros par an, soit 44 fois plus que la fraude actuellement détectée.
Pour Christophe Naudin, la fraude sociale en France est presque exclusivement liée à la « criminalité identitaire », via notamment l’usurpation d’identité. « Si l’on résout les problèmes d’identité en France, on résoudra une très grande partie des fraudes sociales ».
Les fonctionnaires des services sociaux n’ont pas appris à traquer la fraude. D’autant qu’il y a chez certains d’entre eux une volonté de ne pas rechercher la fraude, « par tropisme idéologique ou politique ».
La lutte contre la fraude sociale passe à moyen terme par le renforcement de l’identité administrative via la biométrie, qui se mettra en place « d’ici une dizaine d’années ».
Christophe Naudin est chercheur au Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines (DRMCC) de l’ Université Paris 2 – Panthéon Assas. Il est notamment l’auteur de « Sûreté mode d’emploi ».
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