Dirty Radio, le premier album de Sallie Ford and The Sound Outside, est une invitation à tracer la route dans une Mustang rouge sang, à s’arrêter dans une gaz station en plein désert et à ensuite aller flâner, flirter et salement danser dans des bars américains éclairés au néon Coca-Cola. Sallie Ford nous raconte les dangers de l’amour avec un accent puisé au fin fond de la Caroline du Nord. Aalors on est absorbés par sa diction, par l’intensité de sa voix, par les sons percutants de la contrebasse de Tyler Tornfelt qui envoient les corps swinguer sur la piste. Et je ne vous parle pas des textes qui vous plantent dans un décor « made in a US surbub » sur des titres comme « The Crew » ou qui vous rend terriblement ardents en écoutant « Against The Law ».
Il y a du Blues, de la Folk, de la Soul et du Jazz dans cet album de Rockabilly, mais c’est ultra-cohérent et jamais entendu. Elle et son backing band reprennent les codes musicaux de la fin des années 1950 avec une sorte d’avant-garde, et le résultat est franchement entrainant.
Un peu Johnny Cash, un peu Tom Waits mais avec une jupe plissée et un joli minois, Sallie Ford est allée à bonne école puisqu’elle est désormais installée dans le fief de la folk music américaine moderne, j’ai nommé Portland, OR.
En bref, on monte le son et on chante super fort sur cet album « qui déménage », comme aurait dit ma mère quand elle était ado.
Sortie le 11 octobre chez Fargo Records.