Cette étude californienne qui a examiné en détail la qualité de l'air et l'impact de la pollution du trafic sur la prématurité conclut que certains composés de la pollution comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont associés à une augmentation de jusqu'à 30% des naissances prématurées, et que la saisonnalité de la concentration des polluants toxiques dans l'air est vérifiée par le taux de prématurité. Des conclusions publiées dans l'édition du 7 octobre de la revue Environmental Health de Biomed Central.
L'étude, menée à l'Université de Californie, a porté, durant 22 mois, sur 100.000 naissances et une surveillance de la qualité de l'air dont les concentrations de polluants toxiques aéroportés dans un rayon d'environ 10 km. Les chercheurs ont pu analyser et comparer les expositions à partir de trois sources d'informations différentes, les stations de surveillance gouvernementales, un modèle de la pollution du trafic et les données du « Air Quality Management » du district californien. Ces données ont fourni un niveau de détail élevé sur les concentrations et la localisation des différents polluants. Tous les modèles statistiques ont été ajustés pour l'âge maternel, la race / ethnicité et l'éducation.
Les chercheurs ont pris en compte la localisation et la saisonnalité: Certains polluants se sont avérés « cantonnés » à certaines zones spécifiques, liées à l'industrie et l'urbanisation. Les concentrations des polluants sont plus élevées en hiver et plus faibles dans les zones côtières, les conditions météorologiques locales jouent un rôle important dans la dispersion des polluants.
L'exposition globale à des polluants « critiques » tels que les HAP conduit à une augmentation de jusqu'à 30% du risque de naissance prématurée. D'autres substances toxiques comme le benzène et les particules fines des fumées diesel sont également associés à une augmentation de 10% de la prématurité, tandis que les particules fines de nitrate d'ammonium sont associées à une augmentation de 21%.
Le Dr Beate Ritz, auteur de l'étude confirme: «La pollution atmosphérique est connue pour être associée à un faible poids de naissance et au risque de prématurité. Nos résultats montrent que les HAP contribuent considérablement à la prématurité. L'augmentation du risque de naissance prématurée due aux particules de nitrate d'ammonium suggère que les polluants dits secondaires ont également un impact négatif sur la santé des bébés à naître.
Afin de réduire les effets de ces polluants sur la santé publique, il est important que la modélisation précise de la pollution atmosphérique locale et régionale, à la fois à l'échelle spatiale et temporelle soit intégrée dans la politique de réduction de la pollution. "
Source: Environmental Health 2011, 10:89 doi:10.1186/1476-069X-10-89 Published: 7 October 2011 “Traffic-related air toxics and preterm birth: a population-based case-control study in Los Angeles County, California” (Visuel © claudiameyer - Fotolia.com)
Accéder aux dernières actualités sur Pollution et risques sanitaires